Par Florent Caffery à Pierre-Mauroy samedi 16 avril Modifié samedi 16 avril à 23:15		

Petit objectif 1-2

Buts : Xeka (45e+1) pour les Dogues // Frankowski (4e), Kalimuendo (37e) pour Sang et Or Du bassin minier à la Flandre, cette saison est définitivement celle des Sang et Or. Pour la troisième fois en nombre égal de matches cette saison (deux en championnat, un en coupe), les hommes de Franck Haise ont réussi à s’échapper. Une victoire historique – la première à Lille depuis 2003 – qui porte l’empreinte d’une formation au caractère spécifique, face à Lille qui a tenté de contre-attaquer pendant seulement une demi-heure.

Kalimuendo, c’est quali

Ce samedi après-midi a très vite semblé être le dessin parfait pour la clique de Franck Haise. Bien moins suspendus que la saison dernière, lorsqu’ils ont frappé un Pierre-Mauroy à huis clos (4-0), les Lensois envisagent de débuter. Quatre minutes suffisent à Frankowski, le précurseur du premier match (1-0 Bollaert) pour laisser tomber la chaleur du virage lillois. Seul dans la poutre lointaine après un corner de Clauss, lui aussi très vif, le piston polonais lèche son extérieur droit (0-1, 4e). Les 2 000 supporters lensois, camouflés par l’interdiction de voyager, explosent. Leurs protégés, aidés d’un milieu de terrain lillois rapide – Benjamin André était souvent invisible – poursuivent leurs transitions express. Clauss interpelle, Kalimuendo récupère la peau, mais Leo Jardim surveille le grain (20e). Lille décide finalement de contre-attaquer. Puis il ouvre un grand quart d’heure sans encombre. En contre, Renato Sanchez, à l’échauffement avec son homologue Gradit, trouvait la transversale gauche de Farinies (21e). Le gardien artésien évolue ensuite face au faisan de Zhegrova (24e), l’international kosovar, pour la première fois dans l’effectif lillois, une semaine après son premier pion en Ligue 1. Calimuedo tente de répliquer, mais tombe à nouveau dans le piège de Lille. Leo Zardim (26e), qui est de nouveau projeté alors que Fofana pensait avoir trouvé la lucarne opposée (33e). Lens persiste encore (7 tirs en première période) et le troisième est bon pour Kalimuendo (10e but de la saison) dont le tir dans la surface éloignée est bloqué par Fonte après une nouvelle perte de balle lilloise (0-2, 37e). Le LOSC a chuté et vient d’encaisser plus de buts en 37 minutes que lors des huit dernières rencontres. La sortie du Dogue Virage Est “Mouillez la chemise” et Xeka, parfaitement montés sur la poutre arrière, ravivent la flamme d’un derby des Dogues (1-2, 45e + 1).

La colère monte à Lille

Bien mieux dans ses pompes, Lille a enfin mis le bouillon dans la défense lensoise en seconde période. Les vagues éclataient comme un jour de marée. David sort du bois (52e, 53e), Bamba force Faríñez à prendre le titre (53e) et Pierre-Mauroy lève le curseur. L’entrée d’Onana venue en renfort de David a élargi la palette offensive de Gourvennec. Baba ne trouve pas le cadre (61e, 63e) et Zegrova prend l’avantage des deux mains après avoir touché Lensois à droite (67e). Franck Haise sort la cartouche Ganago du banc et Lens retrouve des couleurs. Médine pousse très fort la tête (74e) puis c’est Fofana qui va toucher les étoiles (77e). Mais correspondre à ses ambitions pendant seulement vingt minutes dans un derby censé durer 90 minutes n’a clairement pas suffi à Lille. Et le dernier quart d’heure, malgré la participation de Weah et Pied, serait avant tout celui d’une formation dont la période faste (4 victoires, 4 nuls jusqu’au derby) ne reflète en rien le niveau de jeu d’un candidat. . L’Europe . Et pendant que le DVE envoyait “Gourvennec démissionne” tout en forçant légèrement l’accès à la pelouse, Lens, qui continue de se cacher, compte désormais trois longueurs de retard sur Monaco. Tout cela en conservant son trône roi du nord cette saison. Lille (4-2-3-1) : Jardin – Celik (Pied, 79e), Fonte, Djaló, Gudmundsson (Bradarić, 23e) – Xeka (Onana, 53e), André – Bamba, R. Sanches, Zeghrova – David (Weah, 79e). Entraîneur: Jocelyne Gourvennec. Lampe de poche (3-4-1-2) Entraîneur: Franck Hayes. Par Florent Caffery, à Pierre-Mauroy