Des e-mails du chancelier allemand Olaf Scholz ont été examinés dans le cadre d’une enquête sur le scandale “CumEx Files”, une fraude fiscale sur les dividendes, a rapporté le journal Hamburger Abendblatt lundi 8 août. Les enquêteurs ont examiné des courriels en mars à partir du 1er janvier 2015, alors qu’Olaf Scholz était maire de Hambourg (nord), poste qu’il a occupé jusqu’à sa nomination au poste de ministre des Finances en 2018. La chancelière Angela Merkel. Le scandale CumEx, une arnaque révélée pour la première fois en 2017, implique un système intelligent d’optimisation fiscale mis en place par les banques qui permet aux investisseurs étrangers de réduire leurs impôts sur les dividendes. Des dizaines de personnes ont été inculpées dans cette affaire en Allemagne, dont des banquiers, des commerçants, des avocats et des conseillers financiers. Au total, elles concernent dix pays.
“rien à cacher”
Parmi les banques incriminées figurait Warburg à Hambourg, qui aurait dû restituer 47 millions d’euros au port allemand, mais la municipalité y a renoncé en 2016. Les enquêteurs tentent de savoir si des dirigeants politiques – dont le maire Olaf Scholz de la ville – font pression sur la municipalité les autorités fiscales à cesser de percevoir ces taxes. Olaf Solz doit être de nouveau interrogé vendredi à Hambourg par une commission parlementaire sur son rôle dans cette affaire. Lire aussi Olaf Scholz envisage d’étendre l’activité des trois dernières centrales nucléaires allemandes Son porte-parole, Steffen Hebestreit, a déclaré au Hamburger Abendblatt que le chancelier n’était pas au courant de l’enquête sur ses e-mails et qu’il n’avait “rien d’autre à cacher”. La décision de renoncer à rembourser les sommes dues par la banque Warburg aurait été prise peu de temps après une conversation entre le maire de l’époque, Olaf Scholz, et Christian Olearius, alors directeur de la banque, selon la presse allemande. Olaf Solz nie cependant avoir fait pression sur le fisc de la ville de Hambourg pour qu’il renonce à la collecte de ces impôts.