La raison ? Les électeurs avaient signé avant de voter, alors que le processus électoral en dispose autrement, selon France 3 Nouvelle-Aquitaine. Dans cette ville de près de 800 habitants, le candidat du Rassemblement national Marin Lepen est arrivé en tête avec 32,02 % des suffrages, devant Emanuel Macron avec 21,72 %. Mais ce vote ne sera finalement pas pris en compte dans le résultat national car le Conseil constitutionnel a décidé d’annuler, le 13 avril, “tous les suffrages exprimés dans cette commune”. Cela fait suite, explique-t-il, à un manque d’organisation dans la circonscription. “Les électeurs étaient invités à signer la liste des personnes présentes avant l’insertion du bulletin de vote dans l’urne (…)”, précise l’institution. Cependant, “cette irrégularité s’est poursuivie malgré les propos du juge suppléant du Conseil constitutionnel, auxquels le président de la circonscription électorale a refusé de donner suite”, précise l’instance.

Des règles inappropriées pour les petites communes ? Face à cette décision, le maire a dénoncé des règles inappropriées pour les petites communes. Interrogé par France Bleu, l’édile a répondu : “Je n’ai pas rencontré cette personne car je manquais de nourriture. Au moment où j’ai été informé, le juge était déjà parti. Mais laissez-moi savoir quel est le risque d’aller de cette façon. Ajoutant que “dans nos petites villes, on les connaît tous, faire des contrôles d’identité sur des gens qu’on croise tous les jours, ça n’a pas de sens”. Cependant, le maire a indiqué qu’il envisageait de saisir le Conseil constitutionnel.