Ce dernier doit se rendre au centre d’accueil LGBT+GAGL 45, quarante ans après la loi du 4 août 1982 qui a définitivement dépénalisé l’homosexualité en France. Il sera accompagné d’Isabelle Rome, ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Egalité des chances. Le sénateur Bourgi explique avoir choisi de déposer son projet de loi le 6 août, « une date hautement symbolique puisqu’elle correspond au 80e anniversaire de l’entrée en vigueur des lois de Vichy pour réprimer l’homosexualité ». Le régime de Vichy avait introduit une distinction entre les relations hétérosexuelles – la majorité sexuelle était alors définie à 15 ans – et les relations homosexuelles, qui étaient punies si l’un des partenaires était mineur (moins de 21 ans à l’époque). La discrimination est restée en place lorsque l’âge de la majorité a été abaissé à 18 ans en 1974, avant que la gauche ne l’abolisse en 1982 et n’aligne la majorité sexuelle à 15 ans, quel que soit le sexe des partenaires. “Entre 1942 et 1982, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont été condamnées”, se souvient Hussein Bourgi. Le texte a déjà été cosigné par plus d’une vingtaine de sénateurs PS, dont le sénateur du Loiret Jean-Pierre Sueur et les sénateurs parisiens Marie-Pierre de La Gontrie et Rémi Féraud. Il sera proposé à partir de jeudi à la signature des groupes politiques restants. Ce projet de loi ne touchera que 150 à 200 personnes, selon Hussein Bourgi. Le texte fait écho à une tribune publiée le 15 juin dans le magazine Têtu, à l’initiative de plusieurs associations de défense des droits LGBT, et signée notamment par Michel Chomarat, lui-même condamné pour homosexualité en 1977.