Je m’adresse à la nation pour une opération antiterroriste réussie. – Président Biden (@POTUS) 1er août 2022 Ayman al-Zawahiri avait été aperçu “à plusieurs reprises et pendant de longues périodes sur le balcon où il a finalement été touché” par la frappe dans la capitale afghane, a ajouté un haut responsable américain, cité par l’AFP. L’opération, qui s’est déroulée au cours du week-end, “n’a fait aucune victime civile”, a déclaré Joe Biden lors de son discours. “Peu importe le temps que cela prendra, peu importe où vous vous cachez, si vous êtes une menace pour notre peuple, les États-Unis vous trouveront et vous feront tomber”, a-t-il déclaré. Né en 1951 dans une famille urbaine près du Caire (Égypte), Ayman Al-Zawahiri, facilement reconnaissable à sa bosse frontale et à ses grosses lunettes, a rejoint les Frères musulmans à l’âge de 15 ans. Impliqué dans l’assassinat du président égyptien Anwar al-Sadate en 1981, il a été emprisonné pendant trois ans avant de s’installer en Arabie saoudite et au Pakistan au milieu des années 1980, où il a soigné des djihadistes combattant les Soviétiques et rencontré Oussama ben Laden. Longtemps à la tête du Jihad islamique égyptien (JIE), il n’a rejoint al-Qaïda qu’à la fin des années 1990. Ayman Al-Zawhiri est, depuis, l’une des principales figures de la nébuleuse jihadiste. En 1998, il devient l’adjoint d’Oussama ben Laden, ainsi que son médecin, avant de prendre logiquement la relève en 2011, lorsque ce dernier est tué par un commando américain au Pakistan. Ayman Al-Zawahiri avait notamment théorisé la multitude de franchises djihadistes selon les circonstances, de la péninsule arabique au Maghreb, de la Somalie à l’Afghanistan, la Syrie et l’Irak. Ayman Al-Zawahiri et Oussama ben Laden dans une vidéo diffusée par Al-Jazeera le 15 avril 2002. (AL-JAZEERA) Le département d’État a offert une récompense pouvant aller jusqu’à 25 millions de dollars (en anglais) pour toute information menant à la capture ou à la condamnation du chef d’Al-Qaïda, introuvable depuis plus de dix ans. Fin 2020, des sources ont une fois crédité des rumeurs selon lesquelles il serait décédé d’une maladie cardiaque, mais il est réapparu plus tard dans une vidéo. En juin 2021, un panel des Nations unies estimait dans un rapport (en anglais) qu’il se trouvait “quelque part dans la zone frontalière entre l’Afghanistan et le Pakistan”. Le porte-parole des talibans Zabihullah Mujahif a rapporté sur Twitter qu’une “frappe aérienne” a été menée par un drone américain sur une maison du quartier de Sherpur à Kaboul (Afghanistan). “L’Emirat islamique d’Afghanistan condamne fermement cette attaque”, a-t-il ajouté, qualifiant cette frappe de “violation flagrante des principes de l’accord international de Doha”, signé fin février 2020 entre les Etats-Unis et les Etats-Unis. talibans. “Il n’y avait pas de personnel américain sur le terrain à Kaboul”, a déclaré un haut responsable américain cité par l’AFP, ajoutant que la présence même d’Ayman al-Zawahiri dans la capitale afghane était une “violation manifeste” des accords de Doha. Cette annonce de Joe Biden intervient près d’un an après le retrait chaotique des forces américaines d’Afghanistan, qui a permis aux talibans de reprendre le contrôle du pays vingt ans plus tard. Le groupe al-Qaïda avait déjà perdu son numéro 2, Abdullah Ahmed Abdullah, tué en août 2020 dans les rues de Téhéran (Iran) par des agents israéliens lors d’une mission secrète financée par Washington, une information révélée à l’époque par le New York Times. Fois. Mi-juillet, les États-Unis ont annoncé avoir tué le chef du groupe État islamique (EI) en Syrie, Maher Al-Agal, lors d’une frappe de drone. Cette opération, selon un porte-parole militaire américain, avait “considérablement affaibli la capacité de l’EI à préparer, financer et mener ses opérations dans la région”.