“Je n’ai jamais vu ce jeune homme, ni sa maman d’ailleurs. Je pense qu’ils sont jeunes ici. Mais c’est quand même un choc de savoir que ça se passe près de chez moi, au coeur du village”, a déclaré cette dame. . Bien à l’abri du soleil sous un auvent, en compagnie de deux autres personnes, elle surveillait le moindre mouvement des forces de sécurité largement déployées sur l’avenue d’une cinquantaine de mètres du Canigou. Au coeur de l’artère principale de Saint-Feliu d’Avall, ce jeune schizophrène de 27 ans, hors traitement, s’était enfui tôt dimanche matin avec sa mère, menaçant de la tuer. “J’étais là depuis le début et j’ai même vu, de loin, l’évacuation de la mère dont le fils a accepté d’être libéré à travers les négociateurs, témoigne un homme d’une cinquantaine d’années. Une autre dame est un peu inquiète : « Mon père est un des voisins du fou, j’essaie de l’appeler mais il ne répond pas. Je pense qu’il faudrait l’appeler dès ce matin : c’est le maire de Saint-Feliu d’Avall ! Visiblement peu connus des riverains, mère et fils n’ont pas fait sensation. “Vous savez, dans une petite ville comme la nôtre, les rumeurs et les commérages vont bon train, et tout sort très vite. Mais là-bas, personne ne peut en parler en bien ou en mal. C’est une famille très discrète.” ajoute un autre résident. “Ouais, des gens sans histoires, enfin jusqu’à aujourd’hui…” conclut un autre habitant.