Les forces russes ont frappé ce week-end une raffinerie de pétrole à Lysytchansk, une ville très proche de la ligne de front, en face de Sevierodonetsk. Les Russes ont interrompu l’évacuation des civils et ouvert le feu sur le centre-ville pendant le “régime du silence” – un cessez-le-feu pour ouvrir un couloir humanitaire. Rencontre sur place avec une famille attendant la fin des combats.
Avec nos envoyés spéciaux à Lyssytchansk, Clea Broadhurst et Jad El Khoury
Comme de nombreuses villes de cette région sous le feu russe depuis le début de la guerre, les rues de Lysytchansk sont désertes.
Fatinia, une dame de 72 ans, dit que tout le monde trouve refuge dans des refuges.
Notre vie est comme celle des nevi. Nous allons de notre sous-sol à l’étage, puis revenons, en prenant du pain sec au fur et à mesure. Des fusées volent constamment au-dessus de notre maison. Plutôt “amusant”, non ?
Sa petite-fille, Asia, ne voulait pas quitter la ville, car son âme est ici. Elle reste optimiste quant à la fin prochaine de la guerre, malgré les dangers auxquels elle est confrontée.
Ils ont tiré non seulement sur les camions à pain, mais aussi sur notre boulangerie locale. À Shevierodonetsk, ils détruisent les vivres, ils veulent nous faire mourir de faim. Nous voulions aller acheter du pain : hier il coûtait 62 centimes, aujourd’hui 78…
Dimitris, le père d’Asia, explique qu’il essaie de les garder dans la meilleure humeur possible en jouant de la musique à la maison.
Pendant la guerre, plus personne ne peut vraiment jouer dehors. Avant, j’avais mon propre groupe de rock. Maintenant, nous apprenons à nos enfants, ma fille et ses amis, à jouer de la batterie. Mes amis et moi essayons de changer un peu d’avis en attendant que ça se termine
Avec un demi-cœur, il avoue qu’il espère que les troupes ukrainiennes gagneront.
© RFI
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