Pour elle, les sanctions contre la Russie sont tout simplement inutiles. Marine Le Pen, la présidente des députés du Rassemblement national (RN), a appelé mardi 2 août à abandonner les sanctions imposées contre la Russie en raison de la guerre en Ukraine.
“Je souhaite que” les sanctions “disparaissent pour éviter que l’Europe ne soit confrontée à un black-out, notamment en matière d’importations de gaz”, a déclaré le leader d’extrême droite de l’Assemblée nationale lors d’une conférence de presse sur la révision de la séquence parlementaire. “Ces sanctions ne servent absolument à rien, si ce n’est à faire souffrir le peuple européen et, au passage, le peuple français”, a-t-il déclaré.
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“Il faut être vraiment mesquin pour ne pas voir que, contrairement aux fanfaronnades de notre gouvernement, l’économie russe n’est pas à genoux et en faillite”, selon le député du Paris-de-Calais. “Nous sommes bien plus victimes de ces sanctions que la Russie”, qui “trouve d’autres clients” et qui “contourne les différents embargos”, a ajouté le finaliste de la dernière élection présidentielle, dénonçant “une succession d’échecs” de la part de l’Union européenne. .
Le 1er juin, Marine Le Pen avait déjà alerté sur les “conséquences catastrophiques pour le pouvoir d’achat des Français” du train de six sanctions contre la Russie décidé par Bruxelles. Pour elle, “la vraie sanction par rapport à la Russie serait” d’effondrer “les prix du gaz naturel et du pétrole”, ce qui “étranglerait beaucoup plus économiquement” ce pays.
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“Puissance totale au ralenti”
Dans le même discours, Marine Le Pen a dénoncé une “inertie absolue du pouvoir” depuis la réélection d’Emmanuel Macron en avril, jugeant qu’”il ne s’est presque rien passé”. «Ils disent que dans les cent premiers jours, vous lancez une commande. Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous n’avons ressenti absolument aucune impulsion en ces cent premiers jours d’Emmanuel Macron”, a-t-il déclaré.
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“La seule chose qui s’est produite, c’est cette facture de pouvoir d’achat qui était un passif. Emmanuel Macron ne pouvait pas faire autrement. Et on voit que c’est bien en deçà des besoins de nos compatriotes », a expliqué le président du groupe RN.
« Pour le reste, rien. Rien, zéro, la bulle. Rien n’a été conduit par Emmanuel Macron en cent jours. C’est presque étonnant, presque ahurissant, cette inertie absolue du pouvoir », a insisté Mme Le Pen.
“Les girouettes”
Le chef de file du parti d’extrême droite, battu au second tour de l’élection présidentielle par Emmanuel Macron le 24 avril, s’est aussi réjoui “de voir que l’Assemblée nationale a repris le pouvoir”. “C’est clair, c’est évident, c’est là que les choses se passent. Il y a longtemps que beaucoup n’a pas été fait à l’Assemblée nationale en raison de la multitude de majorités qui se succèdent. Enfin, il se passe quelque chose, c’est là que se déroule la discussion, c’est là que se prennent les décisions, c’est là que se livre la bataille politique. »
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Mme Le Pen s’est dite “extrêmement fière” des débuts des députés RN qui, à quatre-vingt-neuf députés, constituent le groupe parlementaire le plus important de l’histoire du parti d’extrême droite.
Quant à la droite, « le ralliement de la plupart des congressistes républicains à la majorité est désormais manifeste. L’adoption d’un budget, même rectificatif, indique qu’il appartient à une majorité. Le faux compromis entre Emmanuel Macron et l’état-major LR ne trompe personne : la droite n’a rien gagné de plus qu’éviter une crise budgétaire, et donc une rupture”, a analysé le député RN qui a qualifié ses députés LR de “girouettes”. .
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Le monde avec l’AFP