Derrière la résistance acharnée de la ville de Marioupol face à l’invasion russe et l’objectif de Moscou de priver l’Ukraine de tout accès à la mer d’Azov, se cache un autre enjeu, plus secondaire, qui alourdit pourtant fortement le siège entamé en mars. . . 13. Selon diverses sources militaires interrogées par Le Monde à Zaporijia, l’armée russe et ses alliés, soldats séparatistes du Donbass ou tchétchènes, sont également animés par une forte volonté de combattre la brigade Azov, la force ukrainienne en première ligne. pour défendre la ville.
Après avoir combattu de front à Marioupol, les soldats de cette brigade Azov sont désormais agités par l’énorme influence du site métallurgique d’Azovstal, situé sur la plage de cette grande ville portuaire et industrielle. “Ils ont transformé les galeries d’épais tunnels en béton qui traversent toute la poche en une forteresse”, explique Victor, un colonel de l’armée ukrainienne qui n’accepte de parler que sous couvert d’anonymat. Ici, ils se reposent, où ils peuvent se déplacer en toute sécurité et d’où ils peuvent lancer des attaques sur les troupes environnantes. »
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Selon ses informations, cette dernière poche de la résistance ukrainienne continue d’être soumise, jour et nuit, à de violents bombardements. “Les Russes utilisent Solntsepek, le haut de gamme des soi-disant Grad Multiple Missile Launchers, qui sont le point de départ de la majeure partie de la catastrophe de Marioupol, ils ont également recours aux frappes aériennes de dix missiles forant ce réseau souterrain et, enfin, le lot habituel de mortiers. Les forces russes ont évité l’attaque au sol, sans dominer un territoire qui s’étend sur plusieurs kilomètres carrés, se méfiant d’une défense insaisissable établie dans cette zone.
“Plus mobile qu’une armée régulière”
“Le régiment d’Azov est au centre de la résistance de Marioupol, ses effectifs sont tellement gonflés qu’on l’appelle désormais une brigade”, explique le colonel Victor, 53 ans, qui a commencé sa carrière militaire à l’époque soviétique. . “Organisée en groupements tactiques, cette force de trois mille hommes est plus mobile qu’une armée régulière”, poursuit-il. Placée en 2014 sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, la brigade Azov est équipée pour le combat rapproché. Même s’ils sont habillés en soldats, ces forces ressemblent plus à des unités de police militarisées, comme le RAID français, qu’à des troupes régulières. Il ne vous reste plus qu’à lire 51,86% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.