Il avait promis de « compléter » son œuvre en s’inspirant de celle de ses adversaires. Emanuel Macron a fait un pas en direction de Jean-Luc Melanson, samedi 16 avril, lors d’un meeting à Marseille, ville de l’élection du député Bush-du-Rh Ρne. Afin de séduire l’électorat du chef de file de La France insoumise (LFI) – arrivé troisième du premier tour de l’élection présidentielle, le 10 avril, avec 21,95 % des voix – mais aussi celui de l’écologiste Yannick Jadot (4,63 % ), le chef de l’Etat a projeté la France en une “grande nation écologique”, qui serait “la première à sortir du gaz, du pétrole et du charbon”. La promesse d’un avenir radieux, en somme, comme le soleil qui brille sur la cour gazonnée du Palais du Pharo, d’où l’on aperçoit le Vieux-Port en arrière-plan. Emanuel Macron a donc assuré avoir entendu le “message fort” envoyé lors du premier tour du scrutin, le 10 avril, “pour mettre l’environnement dans son cœur”. [sa] Un enjeu que le pensionnaire élyséen entend rompre avec son adversaire du second tour, Marin Lepen, qui se joue d’un « climato-scepticisme qui veut échapper aux ambitions » de neutralité carbone en 2050, « d’Europe climatique », et « qui veut détruire les éoliennes”. A lire aussi. Revivez la journée des manifestations et le discours d’Emmanuel Macron à Marseille
Un premier ministre “en charge de l’aménagement écologique”
Lui, en revanche, promet d’aller “deux fois plus vite” dans la réduction des gaz à effet de serre. De nommer également un Premier ministre “directement responsable de la planification écologique”. Une expression empruntée au programme de M. Mélenchon. Le locataire de Matignon sera épaulé par un “Ministre de la Planification de l’Energie” et un “Ministre de l’Ecoconception des Territoires”. Ce dernier serait chargé de ne pas laisser “deux angoisses face à face”: celle des jeunes, qui s’inquiètent du climat, et “ceux qui ont peur des changements très rapides”. Une leçon de la crise des “gilets jaunes”. “La politique que je poursuivrai pendant les cinq prochaines années sera écologique ou non”, a poursuivi Emanuel Macron. A sa manière cependant. D’abord en pariant sur l’énergie nucléaire – contrairement à Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot – qui serait couplée au développement des énergies renouvelables. Puis, pariant sur l’innovation et non sur le “déclin”, affirmant qu’il veut “faire de l’écologie tout en continuant à produire”, même s’il convient de la nécessité de “concevoir une stratégie de sobriété énergétique”. Il ne vous reste plus qu’à lire 68,26% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.