Posté à 18h12

Hydro-Québec a annoncé jeudi l’approbation du contrat entre la société d’État québécoise et la New York State Energy Research and Development Authority (NYSERDA) pour approbation par la New York Public Services Commission. Les commissaires ont voté 5 contre 2 en faveur de l’approbation de la convention, qui était “la dernière étape à franchir avant que les travaux puissent commencer aux États-Unis”, a déclaré Hydro-Québec. Le grand projet d’Hydro-Québec prévoit de fournir 10,4 térawattheures d’électricité par an à la ville de New York via une ligne de transport « enterrée de bout en bout » de 545 kilomètres, le Champlain Hudson Power Express (CHPE). Hydro-Québec a indiqué dans un communiqué que son partenaire Transmission Developers (TDI) commencera la construction de la ligne du côté américain au cours de l’été, en vue d’un lancement en 2025. Au Québec, la construction de la ligne pourrait débuter au printemps 2023, selon Hydro-Québec, et fait toujours l’objet de révisions par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) et l’énergie de la Régie de Canada. La ligne à Québec serait aussi complètement enfouie, avec 56,1 km de souterrain et 1,6 km de sous-marin. Il devrait relier le poste Hertel, à La Prairie, à un point d’interconnexion sur la rivière Richelieu, à la frontière canado-américaine. Concernant l’approbation aux États-Unis, Sophie Brochu, présidente-directrice générale d’Hydro-Québec, a fait valoir que « les New-Yorkais ont choisi l’hydroélectricité propre du Québec pour répondre à 20 % des besoins en électricité du plus grand métro américain. “C’est une démonstration éloquente de ce que nous pouvons faire ensemble pour libérer du dioxyde de carbone dans le nord-est des États-Unis avec un exemple qui illustre une transition énergétique équitable”, a-t-il déclaré dans un communiqué. Selon Hydro-Québec, les 1 250 mégawatts d’énergie hydroélectrique propre et renouvelable fournis annuellement à New York correspondraient à la consommation de plus d’un million de foyers. Selon le protocole d’entente annoncé en juin 2021, le Conseil Mohawk de Kahnawake et Hydro-Québec seront copropriétaires de la ligne qui sera construite au Québec. Kahsennenhawe Sky-Deer, directrice générale du Kahnawake Mohawk Council, a parlé lors de la publication d’un “tournant important” pour la communauté. “Cela nous permettra de continuer à remplir nos responsabilités environnementales pour protéger la Terre Mère, y compris contre les dangers du réchauffement climatique et d’autres changements climatiques. “Mais plus que cela, cela garantira que les indigènes pourront participer en tant que partenaires commerciaux et avoir leur mot à dire dans les activités économiques futures”, a-t-il déclaré.