Posté hier à 21h35.
William Thériault Collaboration spéciale
“Je suis excité, soulagé et stressé. 33 % chacun », nous a dit Nick Farkas, fondateur d’Osheaga, alors qu’il s’approche du grand retour de son bébé cette semaine. Pas d’inquiétude : l’événement est bien parti. Un peu avant 19h vendredi, il était déjà difficile de se déplacer tant les différents secteurs du parc Jean-Drapeau étaient bondés. Le soir, c’était devenu presque impossible. Quelques dizaines de milliers de personnes, pour la plupart des jeunes d’une vingtaine d’années, ont profité des installations de l’hôtel, les six étapes étant à leur disposition. C’est un panorama que les organisateurs d’Osheaga attendent avec impatience depuis trois ans, a confirmé Nick Farkas. Après une annulation en 2020 et une version allégée l’an dernier, ce retour à la normale l’a “impatient de voir la réaction du public et des artistes”. Il va sans dire : lunettes de soleil, chapeaux, barboteuses, camisoles, chemises colorées et autres vêtements d’été étaient à l’ordre du jour. Tout ce qui caractérise un festival, enfin. “Toutes nos équipes ont vraiment pensé à le faire en 2020 et puis nous avons pensé à le faire encore plus en 2021”, a-t-il admis. Nous avons fini par faire une version plus petite, toujours amusante, mais ce n’était pas six étapes et 45 000 personnes. » “C’était dur de rester motivé aussi longtemps, de tout préparer pour le festival et de ne pas pouvoir le présenter. Mais une chose est certaine, nous avons appris de l’incertitude. » En après-midi et en début de soirée, des artistes de différents registres se sont succédés, pour le plus grand plaisir du public. Malgré son retard, l’auteur-compositeur-interprète Dominic Fike a recueilli une belle réaction à son arrivée. Kid Laroi, dès l’âge de 18 ans, fait vibrer la métropole avec ses chansons à succès. Manier la foule lors de son interprétation de Stay, son hit numéro un, a donné (bien) des frissons. Cet enthousiasme s’est répercuté sur la performance de Charlie XCX, qui a notamment fait chanter le public avec I Love It sur l’une des scènes principales. Plus loin, le groupe australien Parcels a misé sur ses cheveux lisses, ses moustaches et ses guitares pour créer l’ambiance. Au coucher du soleil, les rappeurs Big Sean, 6lack ont fait bondir les festivaliers, tandis que Les Louanges les ont fait planer. PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE Les invités Jake H., Maurice, Cassandra Tardif et Luca Kong profitent du festival
vrai village
L’attente a été longue pour entrer dans la salle, certains détenteurs de billets attendant jusqu’à deux heures. Cela ne les a pas empêchés de sourire une fois pendant le festival. “C’est sympa”, “On peut découvrir des artistes”, “Je voulais vous présenter mes amis”, “Je n’ai pas peur d’être moi-même ici”… le sourire aux lèvres, toutes les personnes consultées par La Presse étaient passer un bon moment. Dans l’après-midi, quelques milliers de festivaliers traversaient déjà le site. Et au fil des heures, leur nombre augmentait régulièrement. Ventes alimentaires, boutiques de vêtements, jeux : le temps d’une fin de semaine, le parc Jean-Drapeau s’est transformé en un véritable village. Nous construisons une ville pour Osheaga. Nous sommes comme la 12e plus grande ville [en population] à Québec cette fin de semaine. Nikos Farkas La capacité maximale d’Osheaga est de 45 000 personnes par jour. Cette barre n’a pas été atteinte cette année, admet l’organisation. Mais les taux de fréquentation sont meilleurs qu’en 2019. C’est aussi la première fois depuis cette version que l’agencement physique du site revient à la normale. D’un côté de la promenade principale du site, les principales représentations se déroulaient sur les scènes jumelles du Fleuve et de la Montagne. Des artistes électroniques sont apparus sur la scène insulaire. Alternativement, vous pouvez vous rendre à la scène Tree (plus intime) ou même au nouveau duo du stade Green and Valley. “Nous pensons que cela fonctionnera très bien. C’est un bon changement », a déclaré le fondateur du festival. Pour la suite d’Osheaga, qui se déroule sur trois jours, Nick Farkas recommande, entre autres, d’aller voir le duo 100 Gecs, Sam Fender et le groupe Inhaler (qui comprend également son fils Bono). Samedi, le rappeur américain Future fait la une des journaux. Sa performance sera précédée par Burna Boy, Khruangabin, Porter Robinson et Mitski. Dimanche mettra en vedette Machine Gun Kelly, Glass Animals, Idles et Girl in Red. La chanteuse populaire Dua Lipa clôturera les festivités.