Posté à 18h01
Pierre Saint-ArnaudLa Presse canadienne
“Les journaux régionaux et les radios locales jouent un rôle fondamental que personne d’autre ne peut jouer”, a-t-il déclaré en conférence de presse jeudi à Longueuil, le siège social d’Exprolink, une entreprise qui fabrique des véhicules d’entretien électriques. M. Rodriguez a indiqué qu’il suivait de près la situation des hebdomadaires régionaux depuis l’annonce, de la ville de Montréal, lundi, de passer au modèle volontaire aussi appelé “l’option” pour le Publisac à partir de mai 2023. Cette approche signifie que les citoyens doivent faire une demande pour recevoir le Publisac, mais ils ont actuellement la possibilité de le refuser. Cependant, comme les hebdomadaires sont distribués avec le Publisac et que la décision de Montréal risque d’être suivie par plusieurs autres municipalités, les citoyens de partout au Québec risquent de perdre l’accès à leur information locale. “C’est un dossier que je surveille, surtout après l’annonce à Montréal”, a d’abord déclaré le ministre. “Je dois rencontrer Postes Canada à ce sujet”, a-t-il déclaré. Je dois contacter (Postes Canada) maintenant. »
Jeter le bébé avec l’eau du bain
Des éditeurs d’hebdomadaires reprochent à la Ville de Montréal de jeter le bébé avec l’eau du bain, voulant réduire au minimum la distribution du Publisac. Postes Canada est la seule autre entité qui a la capacité de livrer des hebdomadaires locaux et régionaux aux portes des citoyens, mais ses prix sont prohibitifs et vont jusqu’à trois fois le prix demandé de Transcontinental, qui est distribué par Publisac. Le ministre Rodriguez reconnaît que même si les initiatives de soutien financier de son ministère permettent à plusieurs d’entre eux de survivre, ce sera une perte de temps pour ceux qui ne pourront plus être distribués à leurs lecteurs.
“Ça doit arriver”
“Je vais me renseigner sur Postes Canada, mais je suis tout à fait ouvert à la discussion. “Nécessairement, il ne faut pas seulement qu’ils publient, mais que ça aille au monde”, a-t-il dit. Le ministre a rappelé que les journaux régionaux sont une institution de la démocratie, témoins pour les citoyens du travail de leurs élus locaux. Il dit que la livraison par Postes Canada est tout à fait possible. “Je ne dis jamais non. Je ne dis jamais que c’est impossible. […] “Je ne suis fermé à rien, la preuve c’est tous les efforts que nous avons faits”, a-t-il rappelé, évoquant le récent projet de loi C-18, qui vise à redistribuer aux médias une part des revenus volés par les géants du numérique. “Des plateformes comme Google et Facebook utilisent des contenus créés par des professionnels des médias et diffusés gratuitement et ne paient pas un sou”, a-t-il dit, notant que 451 médias ont dû fermer leurs portes au Canada pendant 15 ans, dont 64 d’entre eux. la pandémie, après l’érosion de leurs revenus publicitaires au profit des géants de l’internet. Son prédécesseur Héritage, Steven Guilbeault, était très intéressé par l’idée d’externaliser la distribution des journaux locaux à Postes Canada lors de sa reprise lors d’un forum présidé par l’actuelle ministre déléguée aux Sports, Pascale St-Onge, alors qu’il était toujours président de la Fédération nationale des communications de la CSN. L’initiative, également appuyée par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), n’a cependant jamais dépassé son intention. Le ministre Rodriguez était à Longueuil jeudi en tant que lieutenant du Québec dans le gouvernement Trudeau. Il a notamment rencontré la mairesse Catherine Fournier avec qui il a discuté, entre autres, des infrastructures d’habitation, de l’eau potable et de l’assainissement.