L’Agence fait référence aux obstacles systémiques comme des obstacles au dépistage, citant en particulier la stigmatisation et la discrimination dans les établissements de soins de santé. Cela vaut pour les communautés autochtones, les communautés éloignées, celles qui sont tribales, a cité le ministre Duclos en exemple, lors d’un point de presse tenu lundi après-midi à Montréal. Dès lors, ces collectivités devraient bénéficier d’un meilleur accès aux kits de dépistage, car c’est là que les résultats individuels et collectifs sont les plus importants, a raisonné M. Duclos sans pouvoir quantifier le nombre de kits que représentent ces nouveaux investissements. Également invité à prendre la parole lors du point de presse, le directeur général de la COCQ-SIDA a rapporté qu’une trousse de test du VIH coûte actuellement 35 $ au Canada, plus les frais d’expédition. Une seule entreprise les fournit, et l’arrivée de nouveaux acteurs pourrait améliorer la quantité disponible, a fait valoir Harpreet Kochhar, président du Service de santé publique du Canada. « Il est essentiel de choisir le dépistage près de chez soi pour garantir un accès équitable au dépistage et combler les lacunes en matière de capacité de dépistage dans les communautés éloignées. » — Extrait de Santé publique Canada Les organismes communautaires déjà impliqués dans la distribution de trousses d’autotest du VIH depuis leur approbation en 2020 en distribueront de nouvelles à plus grande échelle, notamment auprès des populations touchées par le VIH, grâce à un financement de 8 millions de dollars. Le Canada investira également 9,9 millions de dollars pour soutenir les travaux du Laboratoire national de microbiologie de Winnipeg, a ajouté le ministre de la Santé. Les taux d’incidence du VIH sont 60 fois plus élevés chez les consommateurs de drogues injectables, environ 40 fois plus élevés chez les “homosexuels, bisexuels et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sexuellement actifs” et près de quatre fois plus élevés chez les Autochtones, selon des éléments de Santé publique. Agence en 2020.

Objectif 2030

Environ 63 000 personnes vivent avec le VIH au Canada, dont 10 % ne sont pas diagnostiquées, estime l’agence fédérale de santé publique. « Le taux de VIH au Canada demeure élevé. » — Citation de Jean-Yves Duclos, ministre fédéral de la Santé En 2021, une étude observationnelle financée par le Réseau ontarien de traitement du VIH faisait état des différents obstacles aux méthodes de dépistage actuelles : peur des résultats, soucis de confidentialité ou encore stigmatisation et réticence à se faire dépister, entre autres. Le Canada s’est engagé à atteindre l’objectif mondial d’éliminer le VIH et le sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030. Dans le cadre des objectifs 95-95-95 du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, le gouvernement canadien doit aider à faire en sorte que 95 % des personnes vivant avec le VIH au Canada connaissent leur statut, que 95 % des personnes diagnostiquées avec l’infection reçoivent un traitement antirétroviral et que 95 % des personnes traitées ont vu leur charge virale supprimée.