BENOIT TESSIER / REUTERS L’ancien maire de Levallois-Perret Patrick Balkany, photographié à l’issue de la première journée de son procès devant un tribunal de Paris, le 13 mai 2019. JUSTICE – Plus d’une journée derrière les barreaux. Patrick Balkani, initialement condamné pour “blanchiment fiscal, fraude fiscale”, a été libéré sous condition, comme l’a annoncé la cour d’appel de Paris jeudi 4 août. “Cette décision est juridiquement sans faille, car rien dans cette affaire ne justifie le maintien en détention d’un homme de 73 ans qui a déjà purgé les deux tiers de sa peine”, ont immédiatement réagi les deux avocats de l’ancien homme politique, Romain Dieudonné et Robin Binsard. Emprisonné à Fleury-Mérogis (Essonne), l’ancien maire de Levallois-Perret sera finalement libéré vendredi 5 août, après plusieurs mois de durs combats pour obtenir un réaménagement de sa peine après avoir été condamné à cinq ans de prison pour “impôt évasion”. L’ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany ont été reconnus coupables de ne pas avoir payé d’impôt sur la fortune entre 2010 et 2015 et d’avoir payé un impôt sur le revenu surévalué entre 2009 et 2014.
“harcèlement judiciaire”
Après avoir purgé cinq mois de garde à vue pour fraude fiscale puis été libéré avec un bracelet électronique pour raison de santé en février 2020, l’ancien élu LR est retourné en prison en février dernier en raison de nombreux manquements à ses obligations, selon la justice. Ses avocats se sont alors plaints de “harcèlement judiciaire”. Sa défense a assuré à l’AFP que les saisies avaient déjà eu lieu, même si ces dernières n’étaient pas encore définitives. Son avocat Robin Binsard a estimé que le parquet faisait preuve “d’une certaine mauvaise foi en ne tenant pas compte de ces saisies”. Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkani est la cible d’autres enquêtes. Il a été inculpé à Nanterre (Hauts-de-Seine), en février 2021, pour détournement de biens sociaux, détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts, soupçonné d’avoir fourni des immeubles de bureaux à son gendre, sans paiement de location. Dans une autre affaire, dite “des chauffeurs”, où il est accusé d’avoir utilisé des agents communaux comme chauffeurs privés, son accusation de détournement de deniers publics a été confirmée en décembre dernier par le service d’enquête. À voir aussi sur Le HuffPost : la danse de Patrick Balkany pour la Fête de la musique surprend Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.