Lorsqu’elle reprendra Le Monde le 1er août, celle qui aime se faire appeler “Madame la Première ministre” – du temps d’Edith Cresson, le nom n’était pas féminin – doit partir en vacances dans le Var, après avoir signé les lettres de cadrage budgétaire . qui devaient partir pour les ministères, le lundi 8 août. Elle est vêtue d’une stricte robe noire, cheveux courts de la même couleur que ses yeux, argent. Elle est épuisée. La session du Parlement a été difficile et mouvementée. Mais elle s’est terminée par le vote du projet de loi rectificative sur les finances et du texte sur le pouvoir d’achat. Une victoire âprement disputée pour le gouvernement, qui a perdu sa majorité en juin et doit désormais faire face à une opposition troublée. “Nous avions peur de ne pas pouvoir trouver de majorités”, a-t-il déclaré. J’étais très ému de voir comment nous trouverions le chemin. Les Français voulaient qu’on montre qu’on peut travailler ensemble, construire des compromis. » Le Premier Ministre Elisabeth Borne à l’Hôtel Matignon à Paris le 1er août 2022. KAMIL ZIHNIOGLU POUR “LE MONDE” / KAMIL ZIHNIOGLU POUR “LE MONDE” Le Premier Ministre Elisabeth Borne à l’Hôtel Matignon à Paris, le 1er août 2022 ZILUIHNIOK. “LE MONDE”
Depuis sa nomination le 16 mai, Elisabeth Borne reçoit les présidents des groupes de la chaîne, tirant sur sa vape et posant la même question, à tel point : « Qu’est-ce que vous allez faire ? “Olivier Marleix, qui préside le groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée nationale, goûte à ces “nouveaux” respects alors qu’il apprécie que le polytechnique “ne fasse pas semblant”. “C’est une ingénieure qui, face à un problème, essaie de trouver des solutions. Un atout dans ces conditions. Rien n’est pire que de ressentir la fausse amitié de ceux qui essaient de vous manipuler. “Même bienveillance que son homologue du Sénat, Bruno Retailleau, qui trouvait “son profil en contradiction avec le retour de la politique” mais louait son “honnêteté”” et “sa connaissance des dossiers”. L’échange a été le plus houleux avec le président du groupe du Parti socialiste (PS) Boris Vallot, qui a dirigé un cabinet de gauche en même temps qu’elle pendant le quinquennat de François Hollande. Bourne lui demande si les socialistes sont prêts pour une coalition avec le gouvernement. Vallaud répond non. Elle insiste : « Allez-vous voter pour les textes ? Il vous reste 84,14% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.