Posté hier à 21h20.
                Léa Carrier La Presse             

“Chaque personne qui permet à ces personnes de reprendre leur place privilégiée sur la place publique est responsable de la peur atmosphérique et du message qu’elle véhicule : tu peux tout faire, ça va”, a écrit l’auteur-compositeur-interprète. Au pire, “vous ferez votre premier rôle au cinéma et vous prendrez ensuite deux ans pour vous concentrer sur votre sobriété”, poursuit-elle, faisant référence à Maripier Morin qui interprète Arlette dans le film du même nom réalisé par Mariloup Wolfe. Au lieu de cela, les victimes risquent des menaces de mort et se font tourner le dos par l’industrie, déplore Safia Nolin. « C’est moi qui me fais débrancher quand je refuse d’en parler. Ça m’est encore arrivé la semaine dernière », raconte-t-il. Rappelons qu’à l’été 2020, Safia Nolin avait accusé Maripier Morin de harcèlement sexuel, d’agression physique et de racisme lors d’une soirée dans un bar deux ans plus tôt. Dans une enquête subséquente, cinq personnes avaient signalé à La Presse des propos racistes, des attouchements sexuels non sollicités et des agressions physiques de Maripier Morin entre 2017 et 2020. “Cela fait deux ans que je me tais parce que j’ai peur d’être poursuivie, mais porter tout ça toute seule et se sentir constamment humiliée est tentant, c’est effectivement possible”, conclut Safia Nolin.