« J’ai un restaurateur désespéré qui vient de m’appeler pour me dire qu’il avait 200 000 $ en banque avant la pandémie et qu’il était coincé avec 500 000 $ de dettes parce qu’il n’était pas admissible à l’aide fédérale », a déclaré Olivier Bourbeau, vice-président aux affaires fédérales et au Québec. .Restaurants canadiens. Cette histoire est loin d’être un cas isolé. Ces derniers jours, Le Journal s’est confié à de nombreux restaurants sous le choc. Voir les portraits ci-dessous. Cascade de fermeture Après deux ans de pandémie, 2 428 restaurants à service complet, 669 à services restreints, 540 en restauration spéciale et 29 bars ont fermé pour un total de 3 666, selon l’Association Restauration Québec (ARQ). Ce nombre pourrait atteindre 3 800, selon Restaurants Canada, qui note qu’à l’échelle du pays, 13 000 adresses ont disparu en un clin d’œil. Mesures sanitaires, pénurie de main-d’œuvre, prix des denrées alimentaires… les restaurateurs ont dû faire face à de nombreux vents contraires. « L’essoufflement des propriétaires est peut-être dû au fait que le prix des aliments a augmenté de 6,3 %, ce n’est pas un détail, contre 5,2 % pour l’ensemble des biens, de février 2020 à février 2022 », analyse Jöelle Noreau, senior économiste au Mouvement Desjardins. “Beaucoup de gens travaillent avec des cuisinières à gaz. “Cependant, nous avons vu des augmentations des prix de l’énergie.” Pour Jean Lagueux, professeur d’études urbaines et touristiques à l’UQAM, les restaurants doivent maîtriser leurs coûts d’achat. “Nous formons un cuisinier à cuisiner. On ne forme pas un cuisinier à gérer », explique le membre de l’Association québécoise de formation en restauration, tourisme et hôtellerie. “Peut-être que des études sur quatre ou cinq nous diront que ceux qui ont fermé avaient des modèles d’affaires qui n’étaient pas adaptés à leur réalité”, dit-il. A l’ARQ, son vice-président, Martin Vézina, répond que “ce n’est pas le marché qui a dicté les modalités de fonctionnement, c’est le gouvernement qui a imposé des restrictions sanitaires”.
title: “Plus De 800 Restaurants Ont Ferm Pour De Bon Dans La Derni Re Ann E Au Qu Bec " ShowToc: true date: “2022-10-27” author: “Merlin Mcewen”
« J’ai un restaurateur désespéré qui vient de m’appeler pour me dire qu’il avait 200 000 $ en banque avant la pandémie et qu’il était coincé avec 500 000 $ de dettes parce qu’il n’était pas admissible à l’aide fédérale », a déclaré Olivier Bourbeau, vice-président aux affaires fédérales et au Québec. .Restaurants canadiens. Cette histoire est loin d’être un cas isolé. Ces derniers jours, Le Journal s’est confié à de nombreux restaurants sous le choc. Voir les portraits ci-dessous. Cascade de fermeture Après deux ans de pandémie, 2 428 restaurants à service complet, 669 à services restreints, 540 en restauration spéciale et 29 bars ont fermé pour un total de 3 666, selon l’Association Restauration Québec (ARQ). Ce nombre pourrait atteindre 3 800, selon Restaurants Canada, qui note qu’à l’échelle du pays, 13 000 adresses ont disparu en un clin d’œil. Mesures sanitaires, pénurie de main-d’œuvre, prix des denrées alimentaires… les restaurateurs ont dû faire face à de nombreux vents contraires. « L’essoufflement des propriétaires est peut-être dû au fait que le prix des aliments a augmenté de 6,3 %, ce n’est pas un détail, contre 5,2 % pour l’ensemble des biens, de février 2020 à février 2022 », analyse Jöelle Noreau, senior économiste au Mouvement Desjardins. “Beaucoup de gens travaillent avec des cuisinières à gaz. “Cependant, nous avons vu des augmentations des prix de l’énergie.” Pour Jean Lagueux, professeur d’études urbaines et touristiques à l’UQAM, les restaurants doivent maîtriser leurs coûts d’achat. “Nous formons un cuisinier à cuisiner. On ne forme pas un cuisinier à gérer », explique le membre de l’Association québécoise de formation en restauration, tourisme et hôtellerie. “Peut-être que des études sur quatre ou cinq nous diront que ceux qui ont fermé avaient des modèles d’affaires qui n’étaient pas adaptés à leur réalité”, dit-il. A l’ARQ, son vice-président, Martin Vézina, répond que “ce n’est pas le marché qui a dicté les modalités de fonctionnement, c’est le gouvernement qui a imposé des restrictions sanitaires”.