Selon un bilan de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), révélé par le site Mediapart ce samedi, “l’impact financier des faits constatés s’élève à au moins 617.379,77 euros”. Le dossier a été transmis au parquet de Paris le 11 mars et au Parlement européen, qui à son tour « procédera dans les prochaines semaines au recouvrement » de ces sommes. La candidate RN est accusée d’avoir détourné 136 993,99 euros d’argent de l’UE lorsqu’elle était eurodéputée, entre 2004 et 2017. Son père, Jean-Marie Le Pen, aurait pour sa part détourné 303 545,76 euros. Le rapport cite également Bruno Gollins pour 43.257 euros, le groupe politique d’extrême droite Europe des Nations et des Libertés (ENL) pour 131.089 euros et l’ex-partenaire de Marin Le Pen Louis Alio pour 2.493,22 euros. Ces événements “sont susceptibles d’entraîner des poursuites pénales à l’encontre d’anciens députés (…) pour des actes frauduleux commis au détriment du budget de l’Union”, estime l’OLAF, qui parle de “fraude”, de “faux”, “d’abus de confiance”, “de détournement de fonds fonds publics » à des fins politiques nationales ou personnelles, surtarification, voire services « fictifs » au profit d’entreprises qui évoluent souvent dans la nébuleuse, ou « conflit d’intérêts ».