Cet article est pour les abonnés L’incendie de Notre-Damedossier A quelques semaines du début de la restauration de l’édifice parisien incendié il y a trois ans, la taille des pierres bat son plein à Bonneuil-en-Valois, où le général Georgelin, chargé de l’opération de reconstruction, rendu mercredi. A l’aide d’une télécommande, le clippeur – imposant engin de chantier – enfonce sa scie dans le calcaire puis le coupe méthodiquement de haut en bas. Au-dessus de la carrière de la Croix-Huyart à Bonneuil-en-Valois (Oise), le ciel est bas et lourd ce mercredi matin d’avril. Les pluies des derniers jours ont détrempé le sol. L’armée qui succède au général Jean-Louis Georgelin, président de l’Établissement public chargé de l’entretien et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame (ENDP), a été renforcée. Pour les imprudents mal prévus, Olivier Rambach, le directeur commercial des Pierres de Paris, la société qui gère la carrière, en fournit généreusement une paire. La restauration de Notre Dame de Paris, qui a été détruite dans la nuit du 15 au 16 avril 2019 par un violent incendie, nécessitera en réalité environ 1 000 m³ de pierres. Lors de la catastrophe, environ 15 % des dômes ont été détruits, principalement au carrefour, où s’est effondré le clocher néo-gothique d’Eugène Viollet-le-Duc. La moitié des pierres nécessaires seront extraites de la carrière de la Croix-Huyart. “C’est évidemment un honneur pour nous de participer à la restauration de la cathédrale.” explique Gautier Horcholle, directeur technique. La Carrière de la Croix-Huyart à Bonneuil-en-Valois, Oise. (Olivier Rabach)

“Pierres de remplacement”

En fait, ce n’est pas un hasard. LA…