Ce texte “d’urgence”, qui entraîne une dépense totale de 20 milliards d’euros, prévoit notamment une augmentation de 4% des pensions de vieillesse et de plusieurs allocations avec effet rétroactif au 1er juillet 2022, avec un plafonnement des augmentations de loyer à 3,5%. en France, voire tripler le plafond de la prime Macron que peuvent verser les employeurs. Entre la hausse des prix et la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine, “le plus dur, on y est encore pour quelques mois”, a prévenu le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Présent à l’Assemblée nationale tout au long des débats, il s’est montré “déterminé” à “protéger financièrement les Français” comme lors de la crise sanitaire, tout en se positionnant comme le gardien des finances publiques face aux assauts de l’opposition.

Le deuxième texte a-t-il été voté jeudi ?

Dans une rare unanimité, les députés ont ajouté au paquet de mesures le découplage de l’allocation aux adultes handicapés (ADA) – une disposition que le gouvernement avait refusée lors de la précédente législature. De plus, le projet de loi facilite le redémarrage des centrales électriques au charbon et crée un régime coupe-gorge pour accélérer l’approvisionnement en gaz naturel d’un terminal méthanier flottant, au grand dam des écologistes. Le deuxième volet des mesures pro-pouvoir d’achat prévoit 9,7 milliards d’euros de financement pour la nationalisation d’ETA, le maintien de la prime carburant, la revalorisation de l’indice des fonctionnaires et des dispositions controversées comme l’abolition de la fin des médias audiovisuels licence, la viabilité de l’éventuelle acquisition par les sociétés de RTT ou encore une éventuelle carte biométrique vitale. Mais pas une taxe sur les “bénéfices excédentaires” comme le réclament la gauche et l’extrême droite. Les députés tenteront ce mercredi soir de se mettre d’accord sur ce deuxième texte, qui a été adopté en première lecture dans la nuit par le Sénat et pourrait être définitivement approuvé jeudi. La ratification de ce dernier texte marquera la pause des travaux jusqu’à la rentrée, après un marathon estival de trois semaines sur ces mesures prises face à une inflation galopante (+6,1% en juillet sur un an d’après l’INSEE) , qui était un enjeu majeur de la campagne présidentielle. La Première ministre Elizabeth Bourne est venue remercier mardi les députés de la majorité pour leur “présence forte et persistante en commission et en demi-cercle”, selon des informations.