“Je veux organiser une inspection alimentaire pour aider les ménages les plus modestes et des classes moyennes à faire face à ces surcoûts, pour les inciter aussi à acheter en circuit court et à acheter français”, a déclaré Emanuel Macron le 22 mars. France Inter.

n’a jamais été mis en œuvre

La mesure déjà annoncée le 7 mars par le président sortant n’est pas nouvelle. Il s’agit de la mise en œuvre d’une disposition contenue dans la loi du 22 août 2021 relative à la lutte contre le changement climatique et au renforcement de la résilience à ses effets, mais elle n’a jamais été mise en œuvre. Au sens de l’article 259 de ce texte, issu des travaux de la Convention citoyenne pour le climat, le “gouvernement” devait remettre au “Parlement” un “rapport d’étape sur les modalités et les délais d’établissement d’un coupon alimentaire pour la durabilité comme ainsi que pour les actions mises en œuvre dans ce domaine”. Ce document de travail devait être transmis aux députés au plus tard “deux mois après la publication” de la loi, soit en octobre 2021. La loi devait également être déposée “dans les six mois”. […] rapport au Parlement sur les conditions de mise en œuvre du Chèque Alimentaire Durable », comprenant :

les bénéficiaires ; produits éligibles ; valeur nominale; la durée ; les conditions de diffusion.

Il semble que ces documents n’aient jamais été envoyés au Parlement.

Décembre 2020 : “Je suis d’accord sur le coupon alimentaire, donc il faut le faire”

L’Assemblée citoyenne pour le climat a de son côté proposé en juin 2020 “la création de bons d’alimentation permettant d’obtenir des produits durables (issus de l’agroécologie, des circuits courts)”. “Je suis d’accord avec le contrôle alimentaire, donc nous devons le faire”, a déclaré le chef de l’État en décembre 2020. Cependant, ses paroles n’ont jamais fonctionné. L’ambiguïté la plus complète entoure encore cette mesure annoncée entre les deux tours. Les montants et conditions d’obtention de ce coupon alimentaire n’ont pas encore été annoncés par le candidat et son équipe, à quelques jours du second tour de l’élection présidentielle. “Il nous est simplement venu à l’esprit alors [que] “Vous avez aujourd’hui près de 8 millions de nos concitoyens qui peinent à accéder aux productions locales, aux productions de qualité, à nos productions françaises dans la réalité, et il faut donc leur donner un coup de pouce pour les aider à y accéder”, a déclaré Julien Denormandie. Ministre de l’Agriculture. Seule affirmation claire sur le sujet : elle serait mise en place “tout de suite après les élections, en l’an 2022”, selon ce proche d’Emanuel Macron, rapporte 20 Minutes. Marin Le Pen, pour sa part, souhaite la suppression de la TVA sur un « panier de 100 produits » de consommation courante.