Posté hier à 11h51
Léon BRUNEAU et le pôle politique de l’AFP Agence France-Presse
A huit jours du scrutin, le président sortant et son adversaire d’extrême droite ont poursuivi sans relâche leur campagne, se présentant chacun comme le rassembleur de la nation. Dans le même temps, plusieurs centaines de personnes à Paris et dans une trentaine de villes ont manifesté contre l’extrême droite, à une époque où Marine Le Pen n’a jamais semblé aussi proche de l’Elysée, même si les derniers sondages creusent l’écart, donnant Emanuel Macron vainqueur. avec 55,5 %. Photo de Thibault Camus, Associated Press La candidate à l’élection présidentielle française Marine Le Pen Les autorités se sont opposées à la manifestation avec toutes les forces de police disponibles, les services spéciaux et l’armée. » “Nos inquiétudes sont que l’extrême droite arrive au pouvoir […], on ne veut pas de Marin Le Pen à l’Elysée. “On est là pour dire ‘utilisez votre bulletin de vote pour l’empêcher d’arriver au pouvoir’, on ne dit pas ‘votez pour Macron’, mais c’est fini”, a déclaré François Sauterey, coprésident du Mouvement contre à Paris. . racisme et amitié entre les peuples (Mrap).
Les promesses écologiques de Macron
Lors d’un rassemblement à Marseille, deuxième ville de France, le candidat à la présidence s’est adressé aux électeurs de gauche, en particulier aux écologistes, promettant que s’il était réélu Premier ministre, il serait directement responsable de la planification environnementale. “La politique que je vais mener pendant les cinq prochaines années sera écologique ou non”, a-t-il déclaré lors d’une réunion dans les jardins du phare, sous un soleil radieux. Devant quelques milliers de personnes, il a promis un “renouvellement complet” de sa politique, affirmant avoir “entendu” le message du premier tour où le chef de la gauche radicale, Jean-Luc Melanson, champion de l’aménagement écologique, a failli créer la surprise et atteindre le second tour avec 22% des suffrages, derrière Marin Lepen avec 23,1%. L’objectif de cette proposition est d’aller “deux fois plus vite” pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Alors que la question de la lutte contre le changement climatique était quasiment absente de toute la campagne du premier tour, M. Macron a dit vouloir donner une “nouvelle perspective” pour les années à venir et a défendu son parcours : “Nous n’avons rien fait en cinq ans”. , a-t-il insisté, tout en accusant son adversaire d’être un “climato-sceptique”. Le choix est clair : l’extrême droite est un climato-sceptique qui veut détruire les éoliennes. Emmanuel Macron
“Femme au foyer”
Au même moment, le candidat d’extrême droite sombre dans une petite commune rurale du nord-ouest, Saint Rémy-sur-Avre. En territoires occupés dans cette ville de 3.900 habitants où elle a réuni 37,2% des suffrages, Mme Le Pen a promis de diriger la France en “mère” et de défendre “les plus vulnérables”. “Je serai votre voix”, a-t-il promis aux habitants venus exprimer leurs doléances : charges très lourdes, manque d’aide, manque d’équipements pour les personnes handicapées… “Si le peuple vote, le peuple gagne”, a déclaré Le Pen, toujours inquiète de son abstention. Evoquant les manifestations anti-extrême droite et les multiples plateformes appelant Emanuel Macron à voter, Le Pen a dénoncé une “agitation violente” et un “plutôt un manque de respect pour la démocratie”. Selon elle, le “système” symbolisé à ses yeux par Emmanuel Macron et ses partisans “s’inquiète car il voit que le peuple veut reprendre le pouvoir”. Les premiers résultats d’une consultation lancée par Jean-Luc Mélenchon auprès de ses 310.000 supporters pour le second tour seront annoncés samedi après-midi. Abstention, vote blanc ou vote Emmanuel Macron ? Au soir du premier tour, le leader de la gauche radicale a appelé à “ne pas donner une seule voix à Mme Lepen”.