C’est souvent lorsqu’ils disparaissent que l’on mesure la portée de certains sons. Ce dimanche, au Parc des Princes, le silence était parfois assourdissant. Il avait surtout valeur de preuve : sans le Collectif Ultras Paris et le tournant d’Auteuil, le Parc des Princes n’a plus un caractère très royal. Même avec 46 000 téléspectateurs et une affiche censée vous faire des acouphènes. Ce dimanche nos oreilles sont saines et sauves. Ligue 1 “On ne joue pas à la Playstation ici” : Pochettino, l’anti-Sampaoli ? IL Y A 2 HEURES Il fallait pourtant s’y attendre. Comme annoncé en milieu de semaine, le Collectif Ultras Paris avait choisi de poursuivre la grève d’encouragement pour souligner encore davantage l’absence de réponse du club à ses multiples revendications. Ils ont tenu parole. Vers 19h30 ils sont arrivés ensemble, à pied, devant la tribune d’Auteuil. Pas de chanson, pas de voix, pas d’encouragement. Une fois installés, ils ont simplement déployé la même bannière contre Lorian :SÉRIE 1991 AUTEUIL», mais à l’envers. Pourtant, le PSG avait décidé d’activer l’accord délicat avec un coup de pied de Pedro Miguel Pauleta et Marie-Antoinette Katoto. Lorsqu’il est venu saluer la CUP, le Portugais a reçu des applaudissements que presque aucun joueur de l’équipe actuelle ne peut prétendre avoir connus dans le Parc. Le grand frisson était passé. Le reste ? Sifflets pour les joueurs de l’OM, ​​livre pour Neymar à l’annonce des compos. Pedro Miguel Pauleta a été applaudi par Park, seul moment de fête dimanche contre l’OM Crédit : Getty Images

Matchs inanimés, tribunes léthargiques

Alors, forcément, le temps était long et parfois on entendait voler les mouches ce dimanche. Cette saison, notamment en Ligue des champions, la CUP a été un blaster de match mais aussi un fil rouge, toujours présent en retrait. Sinon, le duel avait des faux airs de matchs de préparation estivale avec la lumière du beau temps tombant sur le Parc des Princes et un public composé de spectateurs curieux plutôt que de locaux. Il y a eu quelques moments d’euphorie collective, comme le but de Neymar (11e) ou les applaudissements réservés par Kylian Mbappé lors de sa sortie (90e+1). Quelques instants esprit de corps aussi où Mattéo Guendouzi ou Dimitri Payet ont eu droit à leur traitement privilégié. Mais, pour le reste, c’était un spectacle étrange, une collection d’homonymes et de cris plus qu’un chœur de chants et d’encouragements. Une situation qui n’est décidément pas ébranlée par un match léthargique, sans rythme et sans belles occasions (pas de tirs en deuxième période pour le PSG !). Difficile dans ces conditions de mettre le feu aux tribunes. Cette fois, Neymar est revenu : “Ils ne devraient pas l’enterrer” “Il n’y avait pas d’ambiancea reconnu Marquinhos, dix-sept duels face à l’OM au compteur, au micro de Prime Video. Honnêtement, je ne m’y attendais pas, c’était un ClassicDans l’affaire, le dirigeant de Paris, qu’on a parfois vu harceler le public pendant la bagarre, n’a pas semblé comprendre l’ampleur de l’agacement. “C’est un jeu où il faut tout mettre de côté à mon avisencore apprécié. Ce n’était pas le moment de faire ça. On comprend, ils ont leurs arguments, surtout s’ils n’ont pas encore de réponse. Mais il fallait mettre de côté l’orgueil et l’arrogance ce soir. Ils ont fait leur choix, mais en tant que joueur, je ne suis pas d’accord“. Une émotion partagée par son entraîneur Mauricio Pochettino, qui a beaucoup sifflé en début de match.”Lors des derniers matchs, après l’exclusion en Ligue des champions, les supporters ont exprimé leur colèreretourné à une conférence de presse. Je dis toujours que la liberté d’expression le permet. Ils ont la liberté de l’exprimer comme ils l’entendent. Mais je pense que pour un match de 90 minutes, cela pourrait être mis de côté. Malheureusement ce n’est pas le cas et je ne peux pas le changer.“.

10e titre sans célébrations ?

De son côté, le CUP, par la voix de son président Romain Mabile, a confirmé que la rupture du PSG avec ses supporters se faisait attendre. “Il n’y a pas de communication au niveau du club qui a eu lieuexpliqué avant le match dans une interview accordée à France Bleu. Aucun pas vers nous, aucune annonce, aucun défi. […] Nous avons fait un communiqué avec des revendications : rien n’a changé au niveau de la direction du club. On ne sent pas l’envie du club de faire avancer les choses“. Alors, peut-on envisager un nouveau sacre sans les encouragements d’Auteuil ? “Je dois juste faire mon travail et faire de mon mieux pour offrir au club le dixième titre de Ligue 1.Pochettino a poursuivi le mouvement. C’est quelque chose que je trouve sous-estimé et très important pour l’histoire du club. Nous sommes tous ensemble et nous espérons le vivre de la meilleure façon, la joie d’être partagée avec tous“. Seul le CUP ne l’entend pas forcément de cette oreille. Pour eux, c’est bien plus qu’un titre en jeu, c’est aussi une question d’identité et un sport à redéfinir. Alors, OM ou pas, ça ne change pas grand-chose. “On est les premiers dégoûtés qu’on ne chante pas cette fin d’annéea expliqué le président du collectif. Nous sommes les premiers à nous réjouir du dixième titre à venir. Ce n’est que dans la situation actuelle que nous ne pouvons pas être heureux. On préfère se punir pour le bien du club en espérant que les choses changent, plutôt que d’entrer dans le stade et de faire comme si de rien n’était juste parce que c’est MarseilleÇa a été vu. Ou plutôt, ça a été entendu. Comme ça, les silences peuvent en dire long… Le VAR a-t-il induit le résultat en erreur ? “Oui, l’OM peut se mettre en colère” Ligue 1 L’anti-sécheresse : Mais à quoi Sampaoli s’attendait-il ? IL Y A12 HEURES Ligue 1 L’OM note : Lopez était coupable, Payet a été sauvé par phases arrêtées IL Y A12 HEURES