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Ce premier engagement électoral de QS a été annoncé samedi après-midi, lors de la présentation de la candidate Mélissa Généreux, dans la circonscription de Saint-François.
“La pandémie a eu un effet semblable à un tremblement de terre sur la santé mentale et les listes d’attente pour le public s’allongent […] “Il nous faut un plan d’urgence”, a déclaré Gabriel Nanto-Dubois, le leader parlementaire du parti, dans un entretien au Journal.
Le Bataillon des psychologues du Québec a rapporté en 2019 que ses 8 700 membres représentaient la moitié de tous les psychologues au Canada et que le Québec avait le ratio par habitant le plus élevé en Amérique du Nord.
Or, en ce moment, il y a près de 20 000 Québécois qui attendent de voir un spécialiste, dit Nadeau-Dubois. Le problème réside dans l’abandon des professionnels par le public au profit du privé, selon lui.
Bonus salarial
Un gouvernement uni investirait une somme historique de 280 millions de dollars pour rapatrier 900 psychologues dans le public, notamment en augmentant “immédiatement” leurs salaires de 30%.
Le plan QS comprend également le recrutement de 1 000 autres professionnels de la santé mentale – travailleurs sociaux, éducateurs, sexothérapeutes, etc.
Nous voulons aussi leur donner plus d’autonomie professionnelle pour rendre le réseau public plus attractif.
«[Ce serait] un investissement historique parce que nous traversons une crise historique. “Nous n’allons pas reconstruire notre santé mentale en tant que société avec des demi-mesures et des programmes de gaspillage”, a déclaré le porte-parole de Québec solidaire.
Ce programme « fou » dont parle M. Nadeau-Dubois est du ministre de la Santé et des Services sociaux, Lionel Carmant.
Attente insupportable
Ce dernier avait annoncé un investissement de 100 millions de dollars en novembre 2020, censé réduire “très, sinon éliminer” la liste d’attente qui comptait à l’époque environ 16 000 noms.
Un an et demi plus tard, il y a maintenant plus ou moins 19 000 personnes en attente de services de santé mentale.
Une situation qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour de nombreux Québécois, comme Daniel Fortin, qui a perdu son fils dans un accident sur l’autoroute Dufferin-Montmorency le 2 septembre dernier.
L’invaincu a dû faire une cinquantaine de requêtes et attendre sept mois avant de pouvoir enfin rencontrer un spécialiste alors qu’il avait des pensées suicidaires.
“Nous avons besoin d’un gouvernement qui prend la santé mentale au sérieux. « Je pense qu’on y est arrivé, conclut Gabriel Nadeau-Dubois.