Quatre interpellations ont eu lieu à Limoges, en Haute-Vienne, à la suite de troubles civils dans la région du Val de l’Aurence, a annoncé vendredi la police nationale de la Haute-Vienne sur Facebook. Parmi eux figure un jeune athlète qui est présenté comme “l’espoir du basket français”. Lire aussi “La violence contre les pompiers est un symbole de la brutalité de la société” Dans la nuit de lundi à mardi, pompiers et policiers ont été agressés par une centaine de jeunes hommes cagoulés alors qu’ils répondaient à un incendie de véhicule dans ce quartier difficile de Limoges. Ils ont été attaqués avec des pierres, des cocktails Molotov et même des mortiers. Les affrontements ont duré près de cinq heures, rapporte France Info. 64 policiers du CRS-8, une unité créée pour sillonner rapidement le territoire, ont été immédiatement dépêchés sur les lieux en renfort, à la demande de Gérald Darmanin. Mais le lendemain soir, la même scène se répète. Alors qu’une équipe patrouille dans le quartier vers 1 h du matin, ils sont à nouveau attaqués au mortier, blessant l’un des fonctionnaires. Interrogé par France 3 Nouvelle-Aquitaine, le maire LR de Limoges Emile-Roger Lombertie affirme que ces conflits sont liés au trafic de drogue : « Ce sont des zones tenues par des narcotrafiquants, assure-t-il. Briser la police ou les pompiers n’est pas quelque chose qui arrive par hasard, mais avec une vraie organisation. Selon le secrétaire général de la préfecture, la plupart des personnes qui se sont opposées aux forces de l’ordre ces deux nuits sont des jeunes de 13 à 17 ans, originaires d’Afrique subsaharienne et de Mayotte. Depuis, aucun nouvel incident n’a été signalé, mais certains habitants font part de leurs craintes de voir le quartier être le théâtre d’une “guérilla” : “Ils m’ont vendu du rêve avec ces immeubles du quartier. J’insiste, mais aujourd’hui je n’ai pas envie de payer un loyer pour être en pleine guérilla”, a confié l’un d’eux au quotidien Le Populaire du Centre.
“Des faits inacceptables”
Après ces troubles civils, la police a fini par arrêter quatre personnes : une pour possession de drogue, une seconde pour avoir refusé de se faire contrôler en scooter, blessé un agent lors du refus d’obtempérer, et deux frères ayant commis des violences contre la police lors des émeutes. . Les deux jeunes sont des habitants du quartier du Val de l’Aurence, dont l’un a 21 ans et “espère que le basket français reviendra des Etats-Unis”. En garde à vue, l’homme, jusque-là sans casier judiciaire, a reconnu avoir lancé des projectiles sur les agents. Le second, âgé de 17 ans, est déjà connu des autorités judiciaires et a avoué avoir tenté de détruire une caméra de surveillance à coups de pierres. Tous les quatre devaient comparaître vendredi devant le tribunal pour répondre de ces actes, qualifiés par la police d’”événements inacceptables”. À VOIR AUSSI – La violence augmente-t-elle vraiment en France ? L’analyse de Thibault de Montbrial