Le candidat de La République en marche a commencé son discours d’une voix dynamique, répétant à plusieurs reprises le nom de la ville qui l’a accueilli le 16 avril. Il se souvenait ainsi de ce qu’il représentait à ses yeux. C’est-à-dire “une ville de jeunesse construite dans le temps”.
Emanuel Macron a ensuite rappelé qu’au même titre que Marseille, la France “est un pays ouvert, fait de millénaires de migration, de mouvement et d’intégration”, qui fait la “fierté française” avant de développer l’oeuvre qu’elle défend.
Si l’école, la culture, le sport ou encore la campagne ont été évoqués par le président sortant dans l’espoir de “reconstruire l’égalité des chances”, il a défendu sa volonté de “redonner sa place à tous”. Une volonté qu’il estime partagée avec les habitants de nombreuses villes françaises, qui est “contre les idées de l’extrême”.
Conscient de 25% d’abstentions au premier tour, Emanuel Macron a aussi observé “des divisions et des fractures”, évitant ainsi de “clamer victoire” très vite. Il promet cependant “d’être là et de continuer à être”, rappelant que “les extrêmes se nourrissent de peurs, de doutes et d’échecs”.
Raison qui justifie, selon lui, la volonté de signer pour un nouveau quinquennat. Il n’a d’ailleurs pas hésité à déclarer : “Je vais vous dire la vérité, je ne veux pas faire encore cinq ans”, avant d’ajouter “Je veux cinq ans de renouvellement complet”.
“Ne sifflez pas l’extrême droite, battez-la” Le candidat LREM évoquait alors indirectement les propositions de programme de son adversaire Marin Le Pen (RN). “Alors ici à Marseille, j’aurais pu vous parler de ce danger et des dangers de l’extrême droite”, a-t-il dit. Sous les sifflets de la foule, Emanuel Macron a alors répondu spontanément : “Ne sifflez pas l’extrême droite, battez-la le 24 avril.” Une phrase qui est ensuite revenue à plusieurs reprises au cours de son intervention. Emanuel Macron : “J’aurais pu vous parler des dangers que représente l’extrême droite pour nos libertés, pour la liberté de la presse, […]. Ne sifflez pas l’extrême droite, battez-la le 24 avril » pic.twitter.com/gjik1NDKG2 — CNEWS (@CNEWS) 16 avril 2022 Sans attaquer son adversaire au second tour, le représentant de La République en marche a cependant trouvé le temps d’énoncer quelques-uns des dangers que ce dernier représente à ses yeux. Il a poursuivi en pointant “les coups que l’extrême droite entend infliger à l’égalité entre les femmes et les hommes, entre les plus riches et les plus pauvres”, tout en rappelant l’espoir de Marin Le Pen que les moins de 30 ans, y compris les retraités, soient totalement exemptés. de l’impôt. “Ceux que j’ai entendus tout à l’heure me disent que nous sommes là, je suis là aussi, je leur assure qu’ils devraient probablement aller protester contre ce projet. “Choisissez vos ennemis, ne les confondez pas tous”, a déclaré Emanuel Macron. Ce dernier a également évoqué la rupture que “Marin Lepen” est en train de “préparer”, donnant en exemple le droit d’asile mais aussi “l’organisation d’un référendum pour le rétablissement de la peine de mort”. Une rupture qui implique selon lui la sécularisation, entraînant la stigmatisation des Françaises et des Français, notamment avec l’interdiction du port du voile, qui est au centre des discussions depuis quelques jours, mais aussi avec l’interdiction « du casher et nourriture halal. Pour autant, Emanuel Macron n’a pas donné plus de détails sur le candidat rival, comme il l’a expliqué : “Ici à Marseille, je suis venu vous parler très directement, je suis venu avec vous pour aller droit au but.” Un slogan que les sudistes connaissent bien, puisqu’il s’agit de celui de leur tendre équipe de football, l’Olympique de Marseille. Un renversement de phrase qui a aussi permis au candidat de faire sa transition vers une tâche urgente.
Un Premier ministre écologiste Celle de l’environnement, qui était l’objectif principal des programmes de Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot. Et il faut croire qu’Emmanuel Macron a écouté l’électorat de l’ancien candidat Insumi et Verts, tant son éloquence s’est concentrée principalement sur cette énorme composante, qui “semble” désormais être la partie la plus importante de son programme. En effet, il a promis que son prochain premier ministre “sera directement responsable de la planification écologique, car cela concerne tous les secteurs”. “C’est de la politique”, a-t-il dit. Et dans une volonté de réduire rapidement les gaz à effet de serre, il précise que “la politique qui suivra pendant les cinq prochaines années sera écologique ou non”. Emanuel Macron sur l’écologie : “Mon prochain premier ministre sera directement responsable de la planification écologique” pic.twitter.com/qkmZhKSdxA — CNEWS (@CNEWS) 16 avril 2022 “Le Premier ministre sera épaulé par deux ministres puissants”, dont un ministre chargé de l’aménagement écologique du territoire et “un ministre de la planification énergétique dont la mission sera de faire de la France la première grande nation à sortir du pétrole et du charbon”. Emmanuel Macron, insistant sur le fait que « c’est possible et que nous le ferons ». C’est pourquoi le Président a prôné une stratégie énergétique la moins polluante, qui implique selon lui “l’engagement de développer cinquante parcs éoliens d’ici 2050 et la construction de nouveaux réacteurs nucléaires”, arguant que “c’est la seule action qu’elle ne produise pas à effet de serre”. gaz et cela ne dépend pas de la météo”. Au milieu de ses promesses, le mari de Brigitte Macron a toutefois tenu à faire le point, rappelant les aspects positifs des cinq années qu’il a passées à l’Elysée. Il a notamment rappelé les aides accordées pour l’achat d’une voiture électrique ou hybride, ainsi que la rénovation des maisons à chauffage réduit, la construction de nouvelles pistes cyclables, l’ouverture des voies ferrées la nuit pour éviter les vols, sans oublier la transformation de l’agriculture.
Un drame humanitaire et nutritionnel Après près de deux heures d’interventions, Emmanuel Macron, qui a clairement axé son discours sur l’environnement et la crise climatique, faisant également référence au rapport du GIEC, a pris quelques minutes pour dire quelques mots sur le drame humanitaire qui se déroule en Ukraine, entraînant en une crise alimentaire sévissant au Proche et Moyen-Orient et en Afrique, dont les pays sont approvisionnés en céréales par elle. Emanuel Macron sur le second tour de l’élection présidentielle : “Le 24 avril est un référendum pour ou contre l’Union européenne, l’écologie, notre jeunesse, notre République” pic.twitter.com/SqXQXEp6Yt — CNEWS (@CNEWS) 16 avril 2022 “Le 24 avril est un référendum pour ou contre l’UE, pour ou contre l’écologie, pour ou contre notre jeunesse, pour ou contre notre démocratie, et cette nouvelle ère, oui, le 24 avril sera peut-être le début d’une nouvelle ère française et européenne” . essayé de convaincre en conclusion.