C’est en tout cas ce que révèle le dernier bulletin de tendance climatique de Météo France, qui présente les scénarios météorologiques les plus probables pour les mois à venir.
Environ trois mois plus chaud que la normale
Quant aux températures, le bulletin indique qu’”un scénario plus chaud que la normale est très probable pour la France pour les mois d’août-septembre-octobre”. Cette chaleur prévisible et généralisée est liée au fait que, selon Météo France, les courants et perturbations océaniques, qui favorisent traditionnellement le refroidissement de l’atmosphère, continueront dans les prochaines semaines à être détournés vers le nord de l’Europe, sans passer par nos latitudes. L’erreur, c’est ce qui se passe ailleurs dans le monde, explique Thierry Viel, climatologue à Météo France. “Tout est lié : quand nous avons plus de dépressions à un endroit, nous aurons plus de haute pression à un autre endroit”, dit-il. Les récessions dans d’autres océans peuvent donc favoriser les conditions anticycloniques sur l’Atlantique et l’Europe et empêcher ainsi les perturbations d’y pénétrer. Or, c’est exactement ce qui doit se passer dans les mois à venir, rapporte Thierry Viel. “Dans le Pacifique, nous avons un phénomène qui est La Nina, qui apporte des conditions d’anomalies froides dans le Pacifique équatorial, et il y a aussi une très forte anomalie dans l’océan Indien. C’est la conjonction de ces deux phénomènes qui fait que les conditions anticycloniques se développent en Europe. » Alors s’il devrait faire relativement chaud dans les mois à venir, il n’est pas exclu que d’éventuels épisodes un peu plus froids se produisent. Il est donc impossible de prévoir avec précision l’apparition de nouvelles vagues de chaleur, ajoute Thierry Viel. Cependant, précise-t-il, “si nous avons plus de chance de chaleur, potentiellement, nous avons un peu plus de chance de voir des scénarios extrêmes”.
La pluie va-t-elle enfin tomber ?
Quant au niveau de précipitations attendu pour les mois à venir, Météo France est moins catégorique ou, du moins, plus nuancé. Car si l’institut météorologique estime que ces prochains mois devraient être “plus secs que la normale” dans le quart nord-est du pays, il suggère aussi qu’”aucun scénario ne se dessine pour les autres régions françaises”. A ce stade, il est donc encore difficile de savoir si les terres de ces zones recevront suffisamment de pluie pour enrayer une sécheresse déjà criante ou si, au contraire, elle va encore s’aggraver. Lire aussi : Sécheresse : une situation grave et historique qui va durer en France Pas surprenant, car les prévisions de précipitations sont difficiles à obtenir. “La pluviométrie est un paramètre beaucoup plus difficile à prévoir en Europe”, confirme Thierry Vielle. “Il a une variabilité spatiale beaucoup plus grande et un seul épisode peut apporter des accumulations importantes”, explique-t-il.
Le scénario d’août est presque déjà écrit
Si ces premières tendances doivent être prises avec prudence et nuance, notamment en ce qui concerne la fin de période, le cas d’August est plus compréhensible. Car tout indique que le mois sera effectivement plus chaud que la normale. A lire aussi : Chaleur, canicule et sécheresse : à quoi s’attendre début août ? Fin juillet, Yann Amice, météorologue chez notre partenaire SportRizer, tweetait que « les modèles […] ils convergent un peu plus dans de nouveaux scénarios de chaleur et de chaleur. “La tendance du mois d’août est à la poursuite d’un temps toujours chaud”, confirme La Chaîne Météo. D’un point de vue météorologique, cet été 2022, les mois vont se succéder et se ressembler. Et ce n’est pas forcément une bonne chose. chevron_gauchechevron_droite