Publié à 11h32

La publication du rapport a également entraîné la démission de la responsable d’Amnesty International pour l’Ukraine, Oksana Pokaltchouk, accusant le rapport publié le 4 août de servir à son insu à la “propagande russe”. Le président Volodymyr Zelensky est allé jusqu’à accuser l’ONG de “tentative d’amnistie de l’Etat terroriste” de Russie, mettant “la victime et l’agresseur d’une certaine manière sur un pied d’égalité”. “Amnesty International regrette profondément la frustration et la colère que notre communiqué de presse sur les tactiques de combat de l’armée ukrainienne a provoquées”, a déclaré dimanche l’ONG. Elle rappelle que sa priorité “dans ce conflit, comme dans tout autre, est d’assurer la protection des civils”. “C’était notre seul objectif lorsque nous avons publié ce dernier rapport d’enquête”, poursuit Amnesty, “bien que nous maintenions pleinement nos conclusions, nous regrettons la douleur causée”. Dans son rapport après une enquête de quatre mois, Amnesty a accusé l’armée ukrainienne d’installer des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et de lancer des attaques depuis des zones résidentielles, une tactique qui, selon elle, viole le droit international humanitaire. “Les lois de la guerre existent en partie pour protéger les civils et c’est pourquoi Amnesty International exhorte les gouvernements à les respecter”, a poursuivi l’ONG. “Cela ne signifie pas qu’Amnesty International tient les forces ukrainiennes pour responsables des violations commises par les forces russes, ni que l’armée ukrainienne ne prend pas les précautions nécessaires ailleurs dans le pays”, poursuit l’ONG, “dont aucune n’a été documentée pour les actions des forces ukrainiennes ne justifie en rien les violations commises par les Russes ». “La Russie est seule responsable des violations qu’elle a commises contre les civils ukrainiens”, a insisté Amnesty, affirmant que sa priorité “sera toujours de veiller à ce que la vie et les droits fondamentaux des civils soient protégés pendant les conflits”.