• À lire aussi : Prix des véhicules d’occasion en hausse de 43 % en un an au Québec • Lisez aussi : Les prix d’occasion montent en flèche C’est le cas de Marc-Antoine Croteau, qui a fait 20 000 $ en revendant son Toyota RAV4 Prime 2021 après seulement un an de possession. « Normalement, je ne l’aurais jamais vendu ni gardé trop longtemps. Sauf que la situation est exceptionnelle”, justifie-t-il. En raison de la pénurie de voitures neuves, les véhicules d’occasion sont en demande et leur valeur est plus élevée que jamais. “Lorsque la pandémie est arrivée, la production de nouveaux véhicules s’est arrêtée. À mesure que les stocks s’épuisaient, les concessionnaires avaient de moins en moins de véhicules à vendre. D’une manière ou d’une autre, ils retenaient des véhicules d’occasion qui les laissaient normalement aller chez des concessionnaires de voitures d’occasion. La production a mis du temps à redémarrer au cours des derniers mois et c’est pourquoi elle a créé une rareté », explique le directeur général de l’Association des marchands de véhicules d’occasion du Québec, Steeve De Marchi. Ce phénomène, qui touche particulièrement les voitures de location, est sans précédent pour les concessionnaires. “C’est extraordinaire, on a rarement vu ça. Actuellement, les véhicules d’occasion au Québec ont pris de la valeur entre 30 et 40 %. C’est ce qu’on a vu au cours des derniers mois », affirme Robert Poëti, président-directeur général de la Corporation des marchands d’automobiles du Québec, qui croit toutefois que la tendance s’équilibrera graduellement. “Évidemment, nous parlons de véhicules qui sont très demandés. Il n’y a pas cette tendance pour les véhicules plus anciens ou même récents, mais pour ceux qui ont un kilométrage atypique », précise Mona Potvin, directrice des ventes chez Hyundai Ste-Foy.
Il pense également que lorsque les stocks des concessionnaires reviendront à la normale, les évaluations des voitures d’occasion reviendront également à la normale. Il est donc difficile d’estimer combien de temps cette situation va durer, mais les conditions qui rendent possible cette bulle sur le marché des véhicules d’occasion se dissolvent les unes après les autres, selon M. De Marchi. «L’annonce du taux directeur de la Banque du Canada, les taux montent, les stocks chez les concessionnaires recommencent à monter. Tout cela met beaucoup moins de pression sur le marché de l’occasion », conclut-il.