Le RIC défendu par le candidat de la Coalition nationale aura pour objectif d’être “un outil efficace pour contourner les lobbies et les intérêts très forts”. En clair, il veut s’inspirer du Référendum d’Initiative Populaire (RIP), qui est déjà prévu dans la Constitution, mais en le modifiant en éléments clés.
Vous n’avez besoin que de 500 000 supporters Quand le RIP doit être soutenu par un cinquième des députés, soit 185 élus sur 577 députés et 348 sénateurs, plus un dixième de l’électorat, soit plus de 4,5 millions de personnes, Marin Le Pen veut supprimer complètement le besoin recevoir les signatures des députés. Quant aux électeurs, un niveau fortement réduit à 500 000 personnes a progressé. Cela aurait pour effet de faciliter le projet de loi et de rendre l’exercice plus « immédiat », en écartant l’avis des députés. Un changement qui s’inscrirait dans la “révolution référendaire” que souhaite Marine Le Pen pour les institutions, afin, selon elle, de donner plus de pouvoir aux Français.
Introduction, modification ou abrogation d’une loi Rappelons que la méthode RIC doit permettre de déclencher un référendum pour promulguer une nouvelle loi, modifier ou abroger une loi existante. De plus, dans l’hypothèse où il s’agirait d’un texte nouveau et ratifié par un vote des Français, seul un nouveau référendum pourra l’amender. En revanche, s’il est rejeté par les électeurs, il ne pourra plus être candidat pendant quinze ans. L’eurodéputé RN Philippe Olivier a cependant précisé que “les enjeux peuvent être anticonstitutionnels” et “les choses peuvent ne pas être légalement ni même moralement souhaitables”. Des questions telles que la dissuasion nucléaire et les “intérêts vitaux de la France” seraient ainsi automatiquement écartées, a-t-il déclaré.