“La sécheresse exceptionnelle que nous vivons actuellement prive d’eau de nombreuses communes et est un drame pour nos agriculteurs, nos écosystèmes et la biodiversité”, a ajouté la Primature dans un communiqué. Ce manque de pluie est “exacerbé par l’accumulation de canicules successives qui renforcent l’évaporation et les besoins en eau”. “Face à cette situation historique, le Premier ministre a décidé d’activer la cellule interministérielle de crise et appelle chacun à préserver nos ressources en eau”, écrit encore Matignon.

“Priorité des usages en cas d’urgence”

Cette cellule doit permettre « d’assurer un retour d’expérience régulier des préfets des zones les plus touchées, de prévoir l’éventuelle activation des plans d’eau ORSEC pour les agglomérations concernées et de coordonner les mesures politiques de sécurité nécessaires (adduction d’eau communale, approvisionnement en eau potable, etc.) etc.)”. Elle surveillera également “l’impact de cette sécheresse sur nos infrastructures de production et de transport d’énergie et sur notre secteur agricole, en particulier le secteur de l’élevage”. Elisabeth Borne a demandé aux préfets de réunir, “dès la semaine prochaine, dans chaque zone de tension, les commissions locales de l’eau et, lorsqu’elles existent, les autres structures locales de concertation pour la gestion de l’eau” afin de déterminer “la hiérarchisation des usages en cas de d’urgence”. “Des mesures restrictives ont été prises et seront prises le cas échéant pour assurer des usages prioritaires de santé, de sécurité politique et d’approvisionnement en eau potable”, rappelle Matignon. Jeudi, 93 départements connaissaient des restrictions d’eau, dont 62 sont considérés comme “en crise”, le niveau d’alerte le plus élevé. Depuis mercredi, la Creuse et la Nièvre les ont rejoints. Le débat fait également rage sur les réseaux sociaux au sujet des dérogations accordées aux golfs qui peuvent encore arroser leurs greens même lorsque la section qui les abrite est en “crise de sécheresse”.