La députée Nupes-EELV Sandrine Rousseau a demandé mercredi 3 août à son collègue LR Aurélien Pradié de s’excuser et d’être sanctionné pour “l’homophobie flagrante” qu’elle aurait exprimée la veille dans un propos sur la variole du singe. L’élu de Paris avait posé mardi une question au gouvernement sur le monkeypox, qui touche principalement les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, provoquant “la honte dont souffrent les patients atteints de cette maladie” à cause de son nom. Puis, “M. Aurélien Pradié, c’est noté dans le procès-verbal, s’est alors adressé à l’Assemblée (et a dit) ‘C’est surtout une honte pour les singes’”, a déploré Sandrine Rousseau, qui a pointé un arrêté au nom de ” discipline, immunité et éthique ». “Je demande donc qu’il y ait des excuses publiques et que l’affaire soit examinée en conférence des présidents pour qu’une sanction soit prononcée sous l’homophobie manifeste de ce propos”, a-t-il déclaré lors du débat final sur le projet de loi sur le pouvoir d’achat. Lire aussi Variole du singe : élus et syndicats demandent une commission d’enquête Le député s’est rendu lundi dans un centre de vaccination de la région parisienne. Le lendemain, il a cosigné une chronique publiée dans le journal en ligne HuffPost avec d’autres politiciens, représentants de clubs et citoyens pour demander une enquête du Sénat sur l’action du gouvernement pour lutter contre le monkeypox. Dans la vague actuelle, dont l’épicentre est l’Europe, la grande majorité des patients jusqu’à présent étaient des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, relativement jeunes, vivant pour la plupart dans les villes, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En première ligne pour lutter contre la maladie, la communauté LGBT+ joue les lanceurs d’alerte et demande aux pouvoirs publics de se dépêcher. VOIR AUSSI – Une centaine de célébrités dénoncent les “commentaires homophobes” de Caroline Cayeux.