Mieux encore, la défiance à l’égard d’Emmanuel Macron, qui restait jusqu’ici élevée, a chuté de 4 points début août à 55 %. Le pourcentage de Français qui ne lui font pas du tout confiance chute de 5 points, à 29% et atteint l’un des niveaux les plus bas depuis deux ans, souligne Elabe. “L’événement principal est une forme d’assouplissement par rapport au président de la République”, observe Bernard Sananès, président de l’institut de sondage.

Une reprise liée à l’emploi et au pouvoir d’achat

“Le chef de l’Etat a pris du recul sur l’actualité quotidienne et se concentre sur la gestion de crise et la diplomatie”, détaille-t-il pour expliquer ce regain de confiance. Bernard Sananès attribue aussi cette reprise à “l’absence de blocage au Parlement, dont une partie de l’avis a pu lui donner crédit”, ainsi qu’à “un constat satisfaisant sur la situation de l’emploi”, valable au deuxième trimestre. C’est auprès des cadres (53%, +13 points) et des classes populaires (33%, +5) que la confiance en Emmanuel Macron progresse le plus. Ce dernier chiffre est “probablement lié aux mesures de pouvoir d’achat, même si elles ne sont pas encore entrées en vigueur”, selon Bernard Sananès. En revanche, le niveau de confiance baisse dans les professions intermédiaires (33%, -2) et reste stable chez les retraités (41%, +1).

Le Pen se stabilise, Mélenchon en baisse

Politiquement, le président de la République jouit d’une confiance solide et stable dans son électorat (89%). Celle-ci augmente avec l’électorat de Jean-Luc Mélenchon (25%, +7) et Yannick Jadot (44%, +8). Il progresse légèrement chez les électeurs de Marine Le Pen (14%, +1) et les abstentionnistes (30%, +1), mais chute nettement chez ceux qui ont voté pour Valérie Pecres (32%, -10 points). Du côté de l’opposition, les deux principaux opposants à Emmanuel Maron lors de la présidentielle marquent le pas dans l’opinion publique. Marine Le Pen se stabilise à un haut niveau de popularité. Le leader d’extrême droite reçoit une image positive de 34% des Français et se classe au deuxième rang des personnalités politiques préférées derrière Edouard Philippe (49%, +4 points). Très peu présent sur la scène politique le mois dernier, principalement en raison d’un long voyage en Amérique latine, Jean-Luc Mélenchon a perdu 2 points de popularité auprès de l’ensemble des Français (25%) et a vu sa cote chuter auprès des électeurs de gauche (62%, -2).