Le corps diplomatique représente un ensemble de fonctions associées à l’ambassade d’un pays, qui peut être située soit à l’étranger, soit dans cet État. Il en va de même pour les préfets, les diplomates ou encore les juges de la Cour des comptes. Cela représente près de 6 000 postes, qui devront perdre leur appartenance à leur corps d’origine pour être tous regroupés sous un même régime, celui d’administrateur de l’Etat.

Une option dénoncée par l’opposition L’application de ce décret est rapidement devenue un enjeu électoral. En effet, Marin Le Pen a pointé le remplacement des “fonctionnaires impartiaux par coercition”. A quelques jours de la fin de son mandat, Emanuel Macron a publié le décret de suppression de notre corps diplomatique. Il veut remplacer les fonctionnaires impartiaux par l’égoïsme. Monsieur le Président, je rétablirai mon statut de diplomate sur la base de la valeur et de l’intérêt national. pic.twitter.com/yAXGR5Yrgv — Marine Le Pen (@MLP_officiel) 18 avril 2022 Le candidat du Rassemblement national s’est également engagé à rétablir le corps préfectoral, condamné à l’extinction le 1er janvier 2023. Une rage partagée par Jean-Luc Mélenchon. Le révolutionnaire a également regretté la destruction du “réseau diplomatique” français, établi depuis “plusieurs siècles”. Journal officiel : suppression du corps diplomatique. La France a vu son réseau diplomatique détruit après plusieurs siècles. Le 2ème au monde. Les amis de promotion pourront être nommés. Immense tristesse. — Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 18 avril 2022 La réforme du corps diplomatique concerne même le Parlement. En janvier dernier, la sénatrice Les Républicains Catherine Dumas avait fait part de l’inquiétude “raisonnable” des diplomates français “qui s’inquiètent de la disparition progressive des corps des conseillers des affaires étrangères et des procureurs d’ici 2023”.