Revenu de Solidarité Active (RSA) Soumis à l’Activité et ‘Solidarité à la Source’ pour les Paiements d’Assistance Sociale, pour Emmanuel Macron ; des programmes sociaux des finalistes du second tour de l’élection présidentielle, le 24 avril. Ils doivent convaincre 40 % des Français vivant avec moins de 1 600 euros par mois et par unité de consommation (2 400 euros par couple), soit les classes moyennes et populaires, nombreuses à voter au premier tour. Jean-Luc Mélenchon ou s’est abstenu.

Programme d’Emanuel Macron : simplification, voire économie ?

La philosophie d’Emanuel Macron est déjà lisible dans ses cinq premières années : prévenir la pauvreté et les soi-disant inégalités de destin et rétablir au maximum l’égalité des chances. C’est le sens des mesures prises dans le domaine de la petite enfance, dont le plan « 1 000 premiers jours », de la naissance à l’entrée en maternelle, scolarisation obligatoire dès 3 ans, les matins dont bénéficient 200 000 enfants, récidive des CP . et des classes de CE1 dans les réseaux d’éducation prioritaire (REP) regroupant 300 000 enfants. Pour M. Macron, sortir de la pauvreté, c’est aussi trouver du travail, seule garantie d’émancipation et d’intégration. C’est pourquoi il a toujours refusé d’augmenter le RSA. Pour le nouveau quinquennat, le candidat à la réélection propose de s’appuyer sur une activité-formation, “activité efficace qui permet l’insertion”, de quinze à vingt heures par semaine. Mais depuis l’annonce le 17 mars de cette proposition et face au tollé suscité par la gauche et les syndicats, les membres de la majorité l’ont adoucie : “Cela ne concerne pas les personnes ayant de graves problèmes de santé, des problèmes psychologiques ou des difficultés de garde d’enfants” , par exemple, corrigé par Elisabeth Borne, ministre du Travail. Martin Hirsch, l’auteur de la loi de 2008 sur la conversion du revenu minimum (RMI) en RSA, a déclaré dans une tribune du Monde du 31 mars que « l’obligation d’agir pour les allocataires du RSA crée plus de problèmes qu’elle n’en résout (…). “La loi prévoyait déjà l’inscription obligatoire à Pôle emploi et l’accompagnement social, mais il s’écoule en moyenne six mois entre l’obtention du RSA et le premier rendez-vous avec un consultant référent, un délai terrible quand on est vaguement connecté au travail.” Hirsch ajoute que “les départements ont réduit leurs frais d’adhésion de 30% [entre 2009 et 2018] faute de remboursement intégral du coût de l’indemnité par l’Etat ». Mais remettre aujourd’hui sur le chemin de l’emploi les près de 2 millions de bénéficiaires du RSA nécessite d’énormes investissements dans leur suivi personnalisé. Il ne vous reste plus qu’à lire 64,87% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.