Il se dit “battu” par les “réactions très étranges” et les “cris scandaleux” de ses détracteurs, alors qu’”il ne faut pas vouloir un nouveau front de guerre”. « Quel genre de peur domine la conversation ? Où est le président actif des amitiés franco-chinoises M. Raffarin ? Et les signataires de l’accord de coopération UMP avec le Parti communiste chinois ? Et Fabien Roussel (le secrétaire national du PCF, ndlr), après son récent voyage d’amitié en Chine ? La suffisance des premiers et la terrifiante prudence des seconds me déçoivent », écrit Jean-Luc Mélenchon.
“Je n’ai fait que répéter la doctrine fixe de notre pays”
Et de reprendre ses arguments : « Je n’ai fait que répéter la doctrine permanente de notre pays (la France, rappelons-le) depuis 1965 par rapport à la Chine. Il n’y a qu’une seule Chine”, “cela est également régi par des accords internationaux acceptés par notre pays et les membres de l’ONU”, et “la Chine et les États-Unis se sont engagés à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’autre”. Il souligne également “l’accueil super froid qu’il a reçu après avoir été défié par Mme Nancy Pelosi à Tokyo et à Séoul”. VIDÉO. “Enterrez tous nos ennemis”, la Chine fait pression sur Nancy Pelosi L’ancien candidat à la présidentielle se demande si ses détracteurs “pensent que la Chine du millénaire s’inclinera devant leur position” et pointe le risque de voir Pékin “entrer dans une convergence plus étroite avec la Russie” alors qu’”un bloc plus homogène entre les Etats-Unis et l’Europe peu importe ce que quant à l’esclavage et au danger de guerre.
Il prône une nouvelle fois le “non-alignement” de Paris
“La France de Macron a cessé de jouer un rôle dans cette pièce mondiale”, déplore-t-il aussi, arguant d’un “désalignement” de Paris au cœur de sa vision des relations internationales. Alors que l’ambassade de Chine en France l’a remercié par un tweet, il s’est défendu en republiant une ligne de son post précédent : « Quels que soient l’ampleur et le niveau des critiques qui peuvent être adressées au gouvernement chinois, nous devons refuser d’accepter la guerre contre la Chine pour satisfaire les opinions des États-Unis sur Taïwan. » Dans le cadre de l’alliance de gauche Nupes, le secrétaire national EELV Julien Bayou avait dénoncé vendredi “une vision assez dépassée” et “un vrai cynisme en matière de géopolitique” de la part de Jean-Luc Mélenchon. Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, a estimé que si “l’opportunité de la visite de Nancy Pelosi à Taïwan est discutable, la volonté du peuple taïwanais de vivre dans une démocratie ne l’est pas”.