“C’est la fin de l’humiliation”, a déclaré Thomas Debatisse après l’annonce. Il a quitté le palais de justice avec sa mère et son père. Emprisonné depuis le 5 mai 2021, il risquait la réclusion à perpétuité.
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Le tribunal de cinq hommes et trois femmes a jugé par six voix contre deux que le Français n’était pas coupable du meurtre d’Emmanuelle Badibanga, 32 ans. Ce gérant d’un espace événementiel à Nice (sud-est de la France) a été retrouvé pendu à un porte-serviettes le 27 avril 2021 dans leur salle de bain au Club Med sur l’île de Sainte-Anne, où ils séjournaient.
La recherche française et non les conclusions des Seychelles
Thomas Debatisse, un artiste de rue niçois de 35 ans connu sous le surnom d’Otom, a clamé son innocence et sa défense s’est appuyée sur une enquête française sur l’affaire de la pendaison. “Je n’avais aucun doute qu’il était un homme innocent qui a été jugé. “Pour moi, la police seychelloise doit revoir son protocole”, a déclaré Basil Hoareau, l’avocat de Thomas Debatisse, qui s’est interrogé sur la capacité du médecin légiste à procéder à une autopsie. “Grâce à l’aide d’experts français, qui ont prouvé que le médecin seychellois avait menti au tribunal et était incompétent, cela nous a permis d’être acquittés”, a déclaré Hoareau. Richard Sentilo, un autre avocat de la défense, s’est dit “très heureux que le jury, à une très large majorité, ait réalisé ce que nous pensions depuis le début, à savoir ‘l’innocence de Thomas’”. La mère de famille de 30 ans a fondu en larmes dans les bras de son fils, persuadée que le verdict était une “libération”. “C’était très difficile”, a déclaré Anne Debatisse. La sœur d’Emmanuelle Badibanga a quitté la pièce sans dire un mot. Le Monde et l’AFP