Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé samedi le monde à “se préparer” à l’éventuelle utilisation de ses armes nucléaires par la Russie, lors d’un entretien avec plusieurs médias ukrainiens. “Nous ne devons pas attendre que la Russie décide d’utiliser ses armes nucléaires. Nous devons nous y préparer”, a-t-il déclaré. “Nous avons besoin de ‘médicaments (contre les radiations), d’abris anti-aériens’”, a-t-il déclaré. “Il faut leur parler, signer des traités, devenir durs financièrement. (Les Russes) peuvent utiliser n’importe quelle arme, j’en suis convaincu”, a-t-il dit, alors que la plupart des experts militaires sont divisés sur la possibilité d’un tel scénario, mais ne l’excluez en aucun cas.
Une menace “ne doit pas être prise à la légère”
Vendredi, Volodymyr Zelensky avait déjà assuré que “le monde entier” devait être “préoccupé” par le danger que le président russe Vladimir Poutine, humilié par ses échecs militaires en Ukraine, recoure à une arme nucléaire ordinaire. Il a réitéré les déclarations pertinentes du chef du service de renseignement extérieur américain William Burns, qui avait estimé la veille que cette menace ne devait pas être “prise à la légère”. “Nous n’avons pas vraiment vu de signes concrets, tels que des développements ou une action militaire, qui pourraient exacerber nos inquiétudes”, a-t-il déclaré. Le Kremlin avait déjà affirmé avoir mis ses forces nucléaires en état d’alerte dès le début de l’offensive. Moscou n’utilisera des armes nucléaires en Ukraine qu’en cas de “menace existentielle” contre la Russie, a déclaré à CNN le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peshkov.
Des attaques ont été lancées contre Kiev et d’autres villes
Selon le Bulletin of the Atomic Scientists, citant Le Point et l’AFP, la Russie est équipée de “1 588 ogives nucléaires russes développées”, dont 812 missiles terrestres, 576 sous-marins et 200 bombardiers. Les forces russes ont frappé samedi la capitale Kiev et d’autres grandes villes ukrainiennes, menaçant de lancer de nouvelles attaques contre des villes après le naufrage du navire amiral russe dans la mer Noire. Dans le port assiégé de Marioupol (voir ci-dessous), théâtre des combats les plus acharnés et de la pire catastrophe humanitaire que le pays ait connue depuis le début de la guerre, les troupes russes ont poursuivi leur progression à marche forcée, espérant compenser la multiplication en sur le terrain après 52 jours de guerre.