• Lire aussi : Pas de casier judiciaire après avoir battu et étranglé son ex-femme pour ne pas nuire à sa carrière « L’honorable juge a commis une erreur de droit, car la libération conditionnelle est une peine manifestement déraisonnable et inappropriée », écrit Me Isabelle Michaud, procureure au DPCP. Le 27 juillet, le juge Serge Laurin a accordé la libération conditionnelle à Joshua Schoo. L’homme a également dû verser 5 000 $ à un organisme communautaire et effectuer 250 heures de bénévolat. Photo via Facebook, Josh Schoo
Rappelons que le Gatinois de 48 ans a été reconnu coupable d’avoir agressé son ex-femme après une dispute en mars 2021. Pourtant, Schoo avait été accusé de voies de fait ayant blessé et étranglé sa victime, en plus d’avoir proféré des menaces. “De grosses erreurs” du juge Le procureur de la Couronne qui a interjeté appel a révélé plusieurs erreurs commises dans la décision du juge Serge Laurin. Parmi eux : “conclure que le prévenu ne s’est pas livré à un ‘schéma’ de violences domestiques même s’il y a eu deux séquences de violences distinctes lors de l’événement” en mars 2021. La DPCP regrette également que le juge ait pris en compte que le casier judiciaire « ferait perdre son emploi au prévenu » et entraînerait « un impact financier » sur sa famille. Récompense illégale « L’honorable juge a commis d’importantes erreurs de principe qui ont affecté la peine. […] Il a notamment imposé une peine illégale lorsqu’il a imposé un sursis de 250 heures de travaux d’intérêt général, car cela dépasse la limite prescrite », a déclaré Me Goulet dans la demande d’appel. Elle estime également que la peine du juge Laurin n’a pas respecté les principes de dénonciation et de dissuasion dans un contexte conjugal et qu’elle n’a pas suffisamment considéré l’impact sur la victime et les enfants témoins de l’agression violente. Enfin, le DPCP reproche au juge d’avoir souligné que les infractions du Gatinois se situaient « dans le bas de la fourchette » pour déterminer la gravité de ses crimes. Rappelons que la Couronne a d’abord demandé en juillet dernier que Joshua Schoo soit emprisonné pendant six mois pour cet incident de violence conjugale, ce qui a été refusé par le juge Laurin pour les raisons énoncées ci-dessus. Avec Antoine Lacroix

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