L’incendie, qui a été signalé aux pompiers à 8h40, s’était propagé à une superficie de “450 hectares”, à 19h30, dans la commune de Haute-Corse située à une vingtaine de kilomètres de Saint-Florent, un village de bord de mer très prisé des touristes en période estivale. Après cinquante-six lancements d’hélicoptères engagés, 60 de bombardiers à eau de type Pélican et six lancements de retardateur, “on ne peut pas dire que le feu est fixe mais les deux lisières sont en nette régression”, a-t-il déclaré lundi soir lieutenant- colonel Thierry Nutti, officier de permanence du centre opérationnel départemental d’incendie et de secours de Haute-Corse. Lire aussi Article réservé à nos abonnés Sols arides, manque de pluie, ruisseaux à sec : année après année, une sécheresse récurrente
Tous les moyens aériens disponibles déployés
“La particularité de cet incendie est qu’il est totalement inaccessible aux moyens terrestres, dans une zone géographique escarpée où il n’y a pas d’activité autre qu’une petite randonnée”, a ajouté l’officier, qui a précisé qu’aucune “habitation ou exploitation” n’était menacée. . Une surveillance aura lieu toute la nuit. Tous les moyens aériens disponibles en Corse ont été déployés et étaient en action jusqu’en début de soirée : deux avions et deux hélicoptères bombardiers d’eau. Un avion Dash est arrivé en renfort pour larguer du retardant. Mardi matin, le détachement d’intervention héliporté (DIH) de Brignoles (Var), spécialisé dans les interventions en zones difficiles d’accès, interviendra sur la zone avec trois hélicoptères et une soixantaine d’hommes seront héliportés pour intervenir sur les bords de l’incendie, un prêté l’officier. Lundi, vingt personnes travaillaient au sol.
Conditions décrites pour les réunions
Lundi, trois conditions défavorables étaient réunies : une température supérieure à 30 degrés alors qu’un « nouvel épisode caniculaire » touche la France, un taux d’humidité inférieur à 30 % et du vent à 30 kilomètres/heure avec, « par moments », des « fénomènes de brise thermique renforcé », détaille le lieutenant-colonel Nutti. Mardi, les attribuées ne sont pas attribuées de vent, selon la même source.
“Dans notre difficulté à lutter aujourd’hui contre ce sinistre, toutes les conditions de dessèchement de l’air et de la végétation, de la température et de l’aérologie étaient en réunis pour que le feu, même sans vent établi, puisses brûleur, avec des effets de pente, des surfaces importantes », commente M. Nutti.
Samedi, plusieurs massifs forestiers de Haute-Corse avaient été fermés du fait d’un risque grave d’incendie et la zone touchée était considérée comme “dangereuse” pour ce risque, les autorités invitant à ne pas s’y rendre. Dans le Gard, un incendie, attisé par le mistral et la tramontane, a détruit 370 hectares de pins dimanche soir, et quatre pompiers ont été blessés, sans porter plainte. Le feu a été réparé dans la nuit.
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Le Monde avec AFP