Une révélation qui tombe au mauvais moment pour le candidat de la Coalition nationale. A une semaine du second tour, Médiapart révèle un rapport de l’Olaf (Office européen de lutte anti-fraude) accusant le candidat et de nombreux membres du parti de détournement de fonds publics.
Que dit le rapport ?
Selon des extraits d’un rapport publié par Mediapart, citant l’Agence France-Presse, Olaf vise les coûts que les groupes politiques peuvent consacrer aux élus pendant leur mandat de députés. Selon le bureau, Marin Le Pen et plusieurs proches auraient utilisé ces honoraires à des fins personnelles alors qu’ils étaient censés servir dans l’arène politique. Le rapport précise que des élus ont, par exemple, versé de l’argent à des sociétés commerciales implantées à proximité du rassemblement national.
On s’en fout;
L’Office européen de lutte antifraude inclut le président du Rassemblement national Marin Le Pen dans son rapport. Elle implique également trois proches du candidat à la présidentielle, Jean-Marie Le Pen, son ancien associé et actuel maire de Perpignan, et Bruno Gollins, membre du bureau national du RN.
De quels montants parle-t-on ?
Les frais s’élèveraient à 600 000 euros, selon Olaf, qui demande réparation, selon TF1. Quant à Marin Le Pen, il aurait détourné 137 000 euros d’argent public.
Les événements sont-ils récents ?
Elles concernent les agissements présumés de Marin Lepen pendant son mandat de députée européenne, un mandat qui s’étend de 2004 à 2017. L’enquête sur Olaf a débuté en 2016 et le rapport a été remis au parquet de Paris, qui a confirmé à l’Agence France-Presse qu’il avait été reçu le 11 mars. Pour ces événements, Marine le Pen a simplement été interrogée par courrier en mars 2021, précise son avocat. “Il n’a été convoqué par aucune autorité judiciaire française”, a précisé Me Rodolphe Bosselut, qui s’est également étonné du “timing toujours fort de la révélation” et de son “instrumentalisation”.