L’homme est revenu le 18 mars pour le meurtre de sa femme et une atteinte à l’intégrité d’un cadavre devant un tribunal de Versailles. En contact, son avocat s’est refusé à tout commentaire à ce stade. La famille “attend, avec beaucoup d’espoir, quelques explications de l’accusé” lors du procès, dont la date n’est pas encore connue, a réagi Me Anne Bouillon, avocate du fils de la victime. Ce cas est “emblématique” de la gynécologie, “c’est-à-dire que les femmes meurent en silence”, a-t-il déploré. Le 31 août 2017, des morceaux de corps brûlés ont été retrouvés dans une rue piétonne de Vernouillet, à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Paris. Il faudra deux ans aux chercheurs pour les identifier : ils appartiennent à une femme sexuelle, qui ignorait l’existence de son compagnon le 16 octobre 2017. Son ADN a été retrouvé chez son compagnon à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) , en brosse dans les cheveux, permet l’accès.

Un compagnon est accusé d’avoir falsifié des certificats de vie

L’identification a été d’autant plus compliquée que la compagne est accusée d’avoir une simulation de preuve de vie : SMS, prélèvements bancaires… Pendant un an et quatre mois plus de 28 000 euros ont été prélevés sur le compte du défunt. , selon les détails de la procédure. L’homme a fait ses premiers aveux avant son inculpation et sa détention provisoire le 17 octobre 2019. Il dit avoir étranglé sa compagne chez elle, l’assurant qu’elle était violente et jalouse et qu’elle avait également tenté de “l’étouffer”. Il a ensuite donné des versions légèrement différentes au cours de la recherche. Il a également admis avoir utilisé un couteau et une scie à main pour démembrer le corps. Peut-être d’autres outils, comme une scie à métaux, selon les chercheurs. L’accusé a ensuite transporté le corps démembré dans des sacs de gravats à Vernuig la nuit, où il a été brûlé. Le couple est ensemble depuis 2016. Lui, chauffeur de taxi indépendant, n’avait pas de pathologie particulière selon un expert. Il a également eu une liaison avec une autre femme. La femme de 67 ans, que l’expert décrit comme une personnalité “déprimée” et “impulsive”, avait montré une tendance à “sous-estimer” lors de son séjour en hôpital psychiatrique.