• Lire aussi : Des familles découragées attendent leur nouveau logement • Lisez aussi : Prêts à taux d’intérêt élevés pour de nombreux Canadiens en raison de la COVID-19 • Lire aussi : Droit au logement : les déboires signalés par le FRAPRU À peine une semaine après la signature du bail en avril 2021, Madeleine Dufour et Bertrand Lavoie ont estimé qu’ils n’étaient plus les bienvenus dans leur nouvel appartement, situé dans le secteur Arvida de la municipalité de Jonquière. “Ils ne voulaient plus nous louer”, a déclaré Dufour. Ils ont décidé de déménager comme prévu le 1er juillet 2021. “L’un des propriétaires nous a proposé mille dollars pour acheter le bail. « Nous avons refusé, car on nous avait confirmé à la Régie du logement que le bail était légal », a expliqué Mme Dufour. C’est le mois dernier qu’ils ont reçu un avis d’augmentation de loyer d’environ 800 dollars par mois, faisant passer le prix de leur appartement de 1 275 dollars à 2 000 dollars par mois. “Nous avons été choqués”, a déclaré Dufour. A tel point que je n’ai pas compris à ce moment-là. “Je pensais que c’était une augmentation de 200 dollars, mais Bertrand m’a vite fait comprendre que le loyer nous coûterait 2 000 dollars par mois à partir de juillet.” Leurs propriétaires, encore une fois, ne leur auraient donné aucune excuse. “Il y a une raison derrière cela, mais on ne la connaît pas vraiment”, a déclaré Bertrand Lavois. Les propriétaires pourraient augmenter le prix de leur loyer à leur guise, s’ils avaient noté la clause F du bail, puisque l’immeuble a été construit il y a moins de 5 ans, mais ne l’ont pas fait, selon un document. Contacté par téléphone, l’un des propriétaires s’est défendu en invoquant la clause, mais lorsqu’il s’est rendu compte qu’il avait oublié de noter, il a déclaré que l’affaire était close après que le couple lui avait dit qu’il ne souhaitait pas renouveler le bail. Le couple a signalé la situation aux électeurs de Saguenay la semaine dernière au conseil municipal. “Dans une telle situation, la seule solution est de porter plainte”, a insisté M. Lavois. C’est comme l’inceste : quand tout le monde le sait, mais que personne ne parle, ça continue. Au bureau du maire de Saguenay, on nous dit qu’ils ont transmis l’information à la ministre de l’Habitation, Andrée Laforest, afin qu’il puisse faire un suivi auprès du tribunal administratif de l’habitation. Mais comme le couple a déjà annoncé à leurs propriétaires qu’ils quittaient leur appartement, la ville ne peut plus les aider. “Nous ne faisons plus confiance à nos propriétaires”, a déclaré Madeleine Dufour. Le couple préférerait partir plutôt que de contester l’augmentation, même s’ils ne savent pas où ils resteront à partir de juillet. Ses recherches n’ont pas encore donné de résultats. “C’est très stressant pour nous”, a-t-il déclaré.