Posté à 9h24 Mis à jour à 9h58
Henri Ouellette-Vézina La Presse
“Mon dernier mandat se termine en novembre 2022 et je sais que je n’ai pas à attendre avant de commencer une nouvelle ère. Il est important que nous agissions maintenant pour relever les défis importants auxquels sont confrontés notre organisation et notre sport et pour lesquels notre plan d’action a été mis en place. Je ne serais pas en mesure d’entreprendre ce renouvellement et j’ai donc annoncé ma démission du conseil », a déclaré M. Brind’Amour dans un communiqué. Il se dit “rassuré” par la nomination en début de semaine de l’ancien juge de la Haute Cour Thomas Cromwell, qui sera chargé de revoir la gouvernance de l’agence. « Cet examen nous aidera à apporter les changements nécessaires. Je suis convaincu que les recommandations conduiront l’organisation vers les changements souhaités », a déclaré le président sortant. Ce dernier dit également “nous souhaitons plein succès à mes successeurs”, promettant d’”écouter attentivement les commentaires des Canadiens sur la culture de notre sport, notre organisation, nos actions et notre leadership”. “Je comprends que nos mesures prises ces dernières semaines font partie de la solution”, a-t-il déclaré.
Pendant la crise
Hockey Canada est dans l’eau chaude depuis le printemps dernier. Il a d’abord été révélé que l’organisation avait réglé à l’amiable une poursuite alléguant une agression sexuelle par huit joueurs à la suite d’un gala d’organisation en 2018 à London, en Ontario. Après de faibles présentations devant un comité parlementaire, plusieurs politiciens ont réclamé la démission des dirigeants de Hockey Canada au cours des dernières semaines. La ministre fédérale des sports, Pascale St-Onge, avait même suspendu les fonds fédéraux à Hockey Canada. Dans la foulée, le réseau TSN avait également révélé que des joueurs d’Équipe Canada junior avaient agressé sexuellement une jeune femme à Halifax en marge des Championnats du monde 2003. L’agression a même été enregistrée et la victime était inconsciente lors de l’agression. Depuis 1989, un total de 7,6 millions de dollars a été prélevé sur le “fonds national d’équité” de Hockey Canada pour indemniser neuf victimes d’agressions sexuelles sans passer par les tribunaux, a également confirmé Brian Cairo, directeur financier de Hockey Canada, qui faisait partie des membres actuels et passés de les dirigeants de l’organisation qui ont témoigné devant le Comité permanent du patrimoine canadien. Plus tôt cette semaine, mardi, La Presse rapportait que la fédération sportive avait répandu de fausses informations sur la victime. En mai dernier, lorsque les allégations de viol collectif contre les huit joueurs de hockey ont été révélées, Hockey Canada a largement diffusé l’information selon laquelle la victime n’avait jamais communiqué avec les autorités. Pourtant, dans une première sortie publique depuis la révélation de l’affaire, la jeune femme affirme avoir bel et bien porté plainte auprès de la police londonienne. Dans un communiqué, le conseil d’administration de Hockey Canada a reconnu samedi qu’il avait « du travail à faire pour rehausser les attentes que nous avons de tous ceux qui sont impliqués dans le hockey et ainsi promouvoir des comportements positifs des programmes locaux aux équipes nationales ». Le conseil d’administration et ses membres se réuniront “dans les prochains jours” pour désigner un président par intérim, dont l’identité est encore inconnue à ce stade. L’organisme sportif a toutefois remercié M. Brind’Amour pour son “leadership” et ses “nombreuses contributions au sport” au fil des ans, notant que sous sa direction, il y avait un “accent particulier” sur “l’inclusion, y compris une présence féminine accrue dans le hockey”. , et le sport en toute sécurité”. La prochaine élection du conseil d’administration de Hockey Canada aura lieu lors de son assemblée annuelle, prévue en novembre prochain. Avec Simon-Olivier Lorange, La Presse et La Presse Canadienne