“C’était terrible”, dit-il d’abord. “C’était très difficile, j’en ai honte. J’y repense et me dis que je n’étais pas très bon avec mes collègues. Je n’ai pas traversé de crise, mais j’ai éclaté. J’ai rompu, je me suis effondré. » Il ajoute : « Le quartier est un mode de vie. Tout le monde était là pour le dernier, tous les acteurs, tous les techniciens, tous les producteurs, Luc Dionne était là, Fabienne Larouche. Car nous attendions tous cette fameuse dernière scène, ce dernier moment. C’est pourtant une aventure remarquable. Là, il me semble que j’ai vu tous ces gens assis là et j’ai eu l’image d’une photographie funéraire. J’ai vu tous ces gens que j’ai rencontrés pendant 6 ans et là mes yeux se sont brouillés. Je me suis dit que je n’y arriverais jamais. Les gens autour ont commencé à le voir. » Les acteurs sont venus me voir et j’ai dit : « laissez-moi partir ». Le premier assistant a crié : “Laissez-le tranquille”. Fabienne est même venue me voir et m’a dit : “Vincent est super, mais il faut en finir là”, dit-elle. “Quand il a été coupé, je me suis effondré. » “Quand je dis que je ne vais pas bien, c’est parce que je ne suis pas seul sur scène. Michel était là, Catherine Proulx-Lemay était là. La tradition est d’applaudir la dernière scène de personnes. Là, il est allé : “la dernière scène de Vincent-Guillaume Otis” et j’ai pris ça comme un sale truc égoïste, mais c’était parce que j’étais trop [ému]. » Juste avant qu’il tourne cette scène difficile, nous lui avons parlé et voici ce qu’il avait à dire. Voir les photos du dernier jour de tournage dans le District 31 ici.