Les mélodies du piano au son de l’accordéon. Place à la fête dans le centre de Paris le samedi 16 avril. Dans un détail : l’instrument en bois est placé au milieu d’une route sans voitures et les militants s’accrochent à ses poignées à l’aide de cadenas autour du cou. Entre les deux tours présidentiels, plus d’un millier de manifestants du mouvement Révolte venus de toute la France ont occupé les abords de la Porte Saint-Denis pour dénoncer “une dangereuse inaction climatique”. tout”. Lisez aussi l’article pour nos abonnés Extinction Rebellion, un portrait du mouvement écologiste bloquant places et ponts à travers le monde
Au cours de cette opération de désobéissance politique appelée le « soulèvement inévitable », ils ont lancé un « grand marché » pour remettre le climat sur la table. Ils espèrent tenir leur blocus pendant trois jours, en campant sur place. Il s’agit de la plus grosse mobilisation du mouvement, habitué aux grèves, depuis l’occupation de la place du Châtelet à Paris en 2019. Des militants de l’extermination sont suspendus haut dans une installation qu’ils appellent une structure de “tenségrité” à Paris le 16 avril 2022. BENJAMIN CARROT POUR “LE MONDE”
Samedi, sous un soleil éclatant, des myriades de drapeaux jaunes, verts, rouges ou roses flottent dans les airs, portant le logo “XR” reconnaissable : le sablier à l’intérieur du cercle terrestre, peint en noir. Au bout du chemin, certains des “révolutionnaires”, comme ils se disent, sont juchés sur des balles de foin, d’autres sont ligotés les uns avec les autres “les bras” se tenant la main, voire assis, méditant, face aux forces rassemblées autour du action. Deux militants évoluent en hauteur dans une structure de « tenségrité », faite de bambous et de câbles, qui semble défier la gravité aussi bien que la police. Le blocage provoque la curiosité des spectateurs mais aussi l’agacement voire la colère de certains commerçants, qui ont peur du désordre.

“Des gouvernements sous le poids des lobbies”

Des militants, majoritairement des jeunes, dénoncent une “démocratie malade” et des dirigeants coupables d’”insouciance” face au changement climatique. “Trente-quatre ans se sont écoulés depuis que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat [GIEC] “Il existe et nous prévient, mais les gouvernements sous le poids des lobbies n’agissent pas.” Cibles militantes : le système capitaliste « essentiellement catastrophique », les 10 % les plus riches, amassant 75 % de la richesse mondiale et émettant 52 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et la Tanzanie. Il ne vous reste plus qu’à lire 63,75% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.